Ma French Bank veut multiplier les services pour se démarquer

Lancée en juillet, la néobanque de La Banque Postale vise 1 million de clients en 2025.
Pauline Armandet
Ma French Bank, néobanque de La Banque Postale.
Ma French Bank, néobanque de La Banque Postale.  -  DR.

Ma French Bank est une banque à part entière» revendique Alice Holzman, Directrice générale de la néobanque de la Banque Postale, dans un entretien accordé à L’Agefi. Si la banque bénéficie du capital confiance, proximité et simplicité de la Banque Postale, elle a «un objectif spécifique avec un business model et des équilibres financiers à tenir» précise Alice Holzman.

Trois mois après son lancement, Ma French Bank ne communique pas son nombre de clients. Elle vise toujours 1 million de clients en 2025, lui permettant d’atteindre la rentabilité. «On a eu une surprise au lancement, on pensait que le mois d’août serait très calme mais on a très bien démarré» se félicite Alice Holzman. Il faudra attendre la fin de l’année pour des chiffres à ce sujet.

A la fois digitale et commercialisée dans 2.000 bureaux de poste, Ma French Bank reste loin derrière ses concurrents, Orange Bank (344.000 clients) et Nickel(1,43 million). Elle espère se démarquer autrement. «On a intérêt à aller au-delà du cœur de génération de valeurs, sur l’argent au quotidien. Pour tenir nos ambitions de rentabilité en 2025, il faut qu’on maîtrise à la fois la génération de valeurs et nos coûts.»

Dès 2020, la filiale de la Banque Postale souhaite élargir sa gamme de services, allant du compte sans découvert, à la carte de paiement international en passant par les cagnottes. «L’assurance est un chantier important pour nous» indique Alice Holzman, au moment où Boursorama parie aussi sur l’assurance. De même, la banque espère lancer des offres en lien avec «le crédit conso et les petits produits bancaires ou non bancaires qui sont dans une logique de banque du quotidien. On réfléchit aussi à capter d’autres profils, les mineurs ou les petits professionnels» indique Alice Holzman.

La néobanque espère conquérir «une base de clients fidèles, actifs et qui payent 2 euros par mois» précise Alice Holzman, assurant que leur coût d’acquisition client reste «très raisonnable». Elle vise à la fois les 18-25 ans, les 1,6 million de clients «fragiles» de La Banque Postale et les multi-équipés. Ma French Bank réfléchit aussi à la possibilité de se développer dans les pays francophones, même si elle «n’a pas de projet à court terme sur un développement international».

Des améliorations seront toutefois nécessaires. «On souhaite mieux expliquer le crédit renouvelable» admet sa directrice générale. De même, certains nouveaux clients se sont plaints du manque de réactivité des «French conseillers», qui sont 80 à Lille. Etre joignable «a été un problème au lancement car on a eu plus d’ouvertures de comptes sur le mois d’août que ce qu’on avait anticipé».

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...