
Lydia se lance dans le trading

On aime bien casser les codes», confie à L’Agefi Cyril Chiche, le patron de Lydia qui sortira, dès la fin de l’année, un service de trading, baptisé «Lydia trading». Les 5,5 millions d’utilisateurs de Lydia pourront ainsi investir dans les cryptomonnaies, les entreprises, les métaux précieux ou encore les ETF à partir d’un euro. «C’est la première fois qu’une application offre une capacité à investir dans n’importe quel actif dans un seul et même endroit», se targue le dirigeant. «Notre objectif n’est pas de devenir une application de trading», prévient toutefois le patron de la fintech, qui se rêve plutôt en une super application financière.
Dès la fin de l’année, les utilisateurs pourront investir grâce à l’investissement fractionné. Un utilisateur pourra acheter une part d’action à 1 euro de n’importe quelle structure, avec un prix garanti, cette part d’action étant «immédiatement» dans son portefeuille. Les investisseurs pourront acheter et revendre leurs actifs indépendamment de l’ouverture et de la fermeture des marchés boursiers, précise la fintech. Lydia veut jouer le jeu de la transparence sur des frais cachés : la fintech montrera le prix du spread directement lorsqu’un utilisateur souhaitera investir dans un actif. «Par rapport à nos concurrents, le prix sera très serré vu la quantité de risque qui est prise pour offrir ce produit très démocratisé. Il sera un peu plus élevé sur les cryptomonnaies car il y a une volatilité», précise Cyril Chiche.
Ce service de trading peut voir le jour grâce au partenariat noué avec la plateforme d’investissement autrichienne Bitpanda, lancée en 2014. La solution White Label de Bitpanda, une infrastructure axée sur les API permettant un accès continu à l’investissement, sera entièrement intégrée dans Lydia. Les transactions seront exécutées via Bitpanda, qui est passée des cryptomonnaies à un éventail plus large d’actifs, notamment actions, ETF et métaux précieux. «On voulait un partenaire européen agréé et qui détienne la licence PSAN de l’AMF en France», précise Cyril Chiche. «Nous nous engageons à offrir à chacun des options d’investissement pour tous les budgets et toutes les appétences au risque, en appuyant simplement sur un bouton », a déclaré Eric Demuth, cofondateur et patron de Bitpanda, qui revendique aujourd’hui 3 millions d’utilisateurs.
Lydia veut conquérir 200.000 utilisateurs pour ce service en un an. Cet été, la fintech a lancé une offre d'épargne 100% mobile avec Cashbee, le livret rapportant 2% d’intérêts pendant deux mois, puis 0,6% sur les mois suivants. «Ce produit fonctionne bien», admet son patron. «Nous voyons une moyenne de 6.500 euros de dépôt chez nos utilisateurs de ce produit, une belle preuve de l’intérêt des Français pour ce type d’épargne», se félicite-t-il.
Plus d'articles du même thème
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions