
L’Esma pointe à son tour les risques liés aux cryptomonnaies
L’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) a averti lundi les investisseurs des risques liés à l’acquisition de cryptomonnaies nouvellement émises dans le cadre d’«Initial coin offerings» (ICO), une forme expérimentale et non réglementée de microfinancement employée surtout par les startups. L’Esma note que ces opérations de «crowdfunding» sur internet sont non régulées, volatiles, opaques et non éprouvées au plan technologique.
«Les ICO sont des investissements extrêmement risqués et hautement spéculatifs», souligne le régulateur, qui ajoute qu’il y a un risque d’une «perte totale de votre investissement». «Beaucoup de ces monnaies ou jetons (...) n’ont pas de valeur intrinsèque autre que (...) leur utilisation pour avoir accès ou recours à un service/produit», poursuit l’Esma, en avertissant les émetteurs de ces devises qu’ils pourraient être soumis aux réglementations en vigueur.
Après les régulateurs suisse et américain, l’Esma est la dernière autorité en date à mettre en garde les investisseurs sur les cryptomonnaies. Un porte-parole de l’autorité souligne toutefois que ce sont les autorités de régulation nationales qui sont compétentes sur la question. Si la BaFin allemande et la FCA britannique ont ainsi déjà alerté sur ces questions, l’AMF a de son côté adopté une approche plus ouverte, notant les risques associés à ces opérations tout en ouvrant une consultation sur leur potentiel encadrement. La Chine a quant à elle purement et simplement interdit les ICO.
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