
Le FSB a une vision plutôt positive des robo-advisors

Le développement des fintech va poser des risques croissants pour la stabilité financière mondiale et il est important que les autorités nationales coopèrent davantage pour les appréhender, souligne le Conseil de stabilité financière (FSB) dans un rapport publié hier. «Les régulateurs doivent comprendre l’impact que le développement des fintech peut avoir sur la stabilité financière, en particulier compte tenu du développement rapide des innovations dans ce secteur», a déclaré Carolyn Wilkins, gouverneur adjointe à la Banque du Canada et présidente du groupe de travail du FSB sur les fintech. Le rapport présenté développe un cadre d’analyse pour aider les autorités de régulation à jauger des bénéfices et risques potentiels des fintech.
Appliqué aux robo-advisors, le diagnostic du FSB se révèle plutôt positif. Bien que les auteurs du rapport prennent soin de noter le développement récent de ces acteurs, ils notent leur potentiel important, estimé par Morgan Stanley entre 1.000 et 13.000 milliards de dollars d’actifs sous gestion au niveau mondial d’ici à 2025. Ils soulignent qu’une «proposition de portefeuille créée par un robo-advisor se base sur des informations similaires à des conseils en investissement traditionnels».
Les avantages des robo-advisors pour la stabilité financière ne sont pas négligeables, d’après le FSB. En introduisant de nouveaux acteurs au sein de l’industrie de la gestion d’actifs, ils pourraient potentiellement «faire progresser la diversification», cela étant «contingent à la diversité des modèles employés». Avec un coût allant «grossièrement jusqu’à 50% des frais de conseil traditionnels», la pression que les robo-advisors mettent sur les coûts des gestionnaires d’actifs et de patrimoine pourrait «améliorer l’efficience du système financier pris dans son ensemble». Ces coûts inférieurs et leur facilité d’utilisation pourraient également attirer de nouveaux clients sur les marchés.
Face à ces avantages, les risques mis en avant par le FSB semblent limités. Des risques significatifs pourraient ainsi apparaître si des algorithmes similaires venaient à réagir de manière synchronisée. «Si les robo-advisors obtiennent des parts de marché substantielles, un tel comportement de groupe pourrait conduire à des changements de prix d’actifs non justifiés par les fondamentaux», souligne le FSB.
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