
La sanction de la SEC envers Kraken pourrait marquer un tournant historique

Kraken va devoir payer une amende de 30 millions de dollars et stopper immédiatement son service de staking à destination de ses clients américains. Un vrai coup dur pour la plateforme dirigée par Jesse Powell qui a notamment fondé une partie de sa réputation en multipliant les partenariats avec les institutionnels du monde classique ces dernières années.
Le staking consiste à immobiliser des cryptoactifs dans une blockchain pour participer au processus de validation des transactions et donc à sa sécurisation, contre une rémunération. «L’action d’aujourd’hui devrait indiquer clairement au marché que les fournisseurs de services de staking doivent s’enregistrer et fournir une information complète, juste et véridique et une protection des investisseurs», a justifié la Securities and Exchange Commission (SEC) dans son communiqué.
Lorsqu’un utilisateur veut staker via une plateforme d’échanges comme Kraken, il n’a pas de visibilité sur la réelle utilisation de ses cryptoactifs qui, bien souvent, sont mélangés avec d’autres cryptoactifs d’autres clients. Les faillites en série observées ces derniers mois d’entités incontournables du marché comme Genesis ont contraint de nombreux acteurs à réinventer leurs produits de rendement. Actuellement, le staking est considéré comme l’une des pistes parmi les moins risquées et les plus transparentes.
Cette sanction pourrait être un tournant majeur pour l’écosystème crypto américain et pourrait inspirer d’autres régulateurs. Elle relance une nouvelle fois le débat sur la transparence des plateformes crypto. Cette activité connait un essor économique important, particulièrement depuis le changement de consensus de la blockchain Ethereum en septembre dont la sécurité repose désormais en grande partie sur ce principe.
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