
La fintech Morning et la Maif se déchirent

La fintech toulousaine Morning (ex-Payname), qui avait l’ambition de proposer une banque en ligne collaborative, a dû suspendre temporairement ses services sur fond de tensions avec son actionnaire de référence, la Maif. Dans un communiqué publié sur son site, la start-up explique que «depuis le 7 décembre, Morning est sous le coup d’une injonction de l’ACPR (l’autorité régulatrice du secteur financier) l’obligeant à mettre entre parenthèses ses activités le temps de régulariser la situation de son compte de cantonnement. Pour rappel, le compte de cantonnement est un compte sur lequel est stocké l’ensemble des fonds détenus par les clients de Morning. Or, une partie de ce compte de cantonnement a été nantie (c’est-à-dire bloquée) afin de répondre aux obligations de garanties nécessaires pour le lancement des prochaines cartes de paiement Morning».
Mais la société affiche aussi depuis le 17 novembre une trésorerie négative. «Pour répondre aux besoins de l’ACPR, Morning a besoin de fonds supplémentaires et jusqu’alors, aucun accord n’a été trouvé avec son actionnaire principal», dénonce la fintech, qui y voit «un problème malheureusement commun de communication entre une startup et son actionnaire principal qui semble déterminé à tuer le projet». La Maif détient aujourd’hui 38% du capital de Morning au travers de son fonds Maif Avenir, dans laquelle l’assureur avait investi 4 millions d’euros en octobre 2015 à l’occasion d’un tour de table de 5 millions.
Plus d'articles du même thème
-
Qileo lance le compte pro éthique
Une nouvelle banque digitale voit le jour pour occuper le créneau de la responsabilité environnementale avec un package qui ne finance que des projets à impact écologique. -
Pennylane lève 75 millions d’euros pour rafler le marché des TPE-PME
La comptatech compte accélérer son développement technologique et commercial afin d’attirer un maximum d’experts-comptables et leurs clients avant le passage à la facturation électronique. -
Plaid voit sa valorisation fondre de moitié lors de son dernier tour de table
La fintech a levé 575 millions de dollars, la valorisant 6,1 milliards de dollars, contre 13,4 milliards quatre ans plus tôt.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions