
La fintech Joko développe son activité de e-commerce
L’application mobile française Joko permet aux utilisateur de transformer leur carte bancaire en carte de fidélité, sur le principe du cash-back. Jusqu’à présent, le client pouvait accumuler des points pouvant être échangés contre des cartes cadeaux. «On va introduire la possibilité de convertir ces points en euros d’ici quelques semaines», indique à L’Agefi Xavier Starkloff, co-fondateur et CEO de Joko.
La fintech revendique 400.000 utilisateurs et plus de 100 partenaires physiques et en e-commerce. Depuis le début de la crise, elle a orienté sa stratégie vers le e-commerce, gagnant de nouveaux partenaires comme la Fnac ou encore Cdiscount. «Nous avons constaté une baisse de 30% des dépenses des Français depuis le début du confinement», explique le patron de Joko.
La fintech a ainsi développé des offres adaptées au contexte de confinement, notamment en matière de santé, d’éducation ou de télétravail. «Nous avons priorisé toutes les extensions pour le e-commerce afin de répondre au mieux aux attentes de nos clients. Nous avons ainsi rajouté des fonctionnalités qui resteront après la crise du Covid-19», ajoute-t-il.
Le marché du cash-back s’installe en France
En France, le marché du cash-back commence à prendre de l’ampleur. L’an dernier, Orange Bank a proposé cette fonctionnalité à ses clients. «Certaines néobanques veulent proposer des services à valeur ajoutée, comme le cash-back. Je ne pense pas que leurs clients utilisent l’application de la banque pour ce genre d’offres, ils viennent plus pour le compte bancaire», précise Xavier Starkloff.
La fintech qui a réalisé une levée d’amorçage de 1,6 million d’euros en 2019, se rémunère en facturant ses enseignes partenaires. A l’heure actuelle, certaines enseignes sont plus fragilisées que d’autres. «Je ne pense pas que le contexte du Covid-19 va mettre en péril notre modèle car nous sommes à la fois sur le physique et le e-commerce. Comme beaucoup de start-up, notre objectif est de croître, la rentabilité n’est pas notre objectif à court terme. Nous investissons dans la croissance», indique son dirigeant.
L’application mobile choisira-t-elle un jour de s’adosser ? «Un rapprochement avec un grand groupe n’est pas à l’ordre du jour, ce serait de toute façon beaucoup trop tôt, nous n’avons que deux ans», explique son patron. Présente seulement en France, la start-up de 25 personnes compte s’étendre à l’international d’ici l’an prochain.
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