
La fintech chinoise Qudian se valorise 8 milliards de dollars lors de son IPO

La Fintech chinoise spécialisée dans le micro-crédit en ligne, Qudian, a levé aux Etats-Unis 900 millions de dollars (765 millions d’euros) dans le cadre de son introduction en Bourse (IPO) dont le prix a dépassé les prévisions et valorise la société autour de 7,9 milliards de dollars.
L’IPO de Qudian est la plus importante jamais lancée aux Etats-Unis par une société chinoise de technologies financières (fintech).
Qudian, qui s’appuie sur la filiale Ant Financial d’Alibaba , est devenue rentable l’an passé. Elle gère un site internet qui permet à des étudiants et à de jeunes salariés d’acheter des ordinateurs portables, smartphones et autres matériels électroniques en les payant par mensualités.
Qudian s’est introduite en Bourse au prix de 24 dollars par ADS (American depository share) alors que la fourchette indicative était de 19 à 22 dollars, attestant de l’engouement des investisseurs pour les Fintech chinoises en forte croissance, ont souligné des sources proches du dossier.
Qudian a placé 35,63 millions d’actions nouvelles tandis que ses actionnaires, que sont Kunlun Group et les administrateurs Li Du et Yi Cao, ont vendu 1,88 million de leurs propres actions.
La société veut employer le produit de l’IPO à des campagnes publicitaires, à d'éventuelles acquisitions stratégiques et à des projets divers.
Fondée voici plus de trois ans, Qudian a fourni pour 5,6 milliards de dollars de prêts au premier semestre, à sept millions d’emprunteurs actifs, suivant la note d’information de son IPO.
Son bénéfice net a pratiquement octuplé à 973,7 millions de yuans (125 millions d’euros) au premier semestre 2017, tandis que le chiffre d’affaires a presque quintuplé à 1,83 milliard de yuans.
La Fintech a enregistré une perte de 233,2 millions de yuans en 2015 et de 40,8 millions en 2014, année de sa fondation.
Les Bourses américaines auront sans doute connu en 2017 leur année la plus faste depuis 2010 pour ce qui est des IPO d’entreprises asiatiques et le rythme pourrait être conservé l’an prochain, des startups de Taïwan, de Singapour et du Vietnam rejoignant la kyrielle de firmes chinoises déjà cotées aux Etats-Unis.
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