
La FCA rallie onze régulateurs à son idée de «bac à sable» mondial pour la fintech

La Financial conduct authority (FCA) a trouvé des alliés pour son projet de «bac à sable» (sandbox) mondial destiné à promouvoir l’innovation financière. L’Autorité des marchés britanniques a annoncé hier la création du Global Financial Innovation Network (GFIN), un réseau réunissant onze autres régulateurs mondiaux, parmi lesquels le Bureau of Consumer Financial Protection des Etats-Unis, la Hong Kong Monetary Authority, l’Australian Securities and Investments Commission ou l’Autorité des marchés financiers du Québec. En revanche, le GFIN ne compte aucun autre régulateur européen. Mais le communiqué publié hier par la FCA précise que le réseau reste totalement ouvert.
Formaliser l’effacement des frontières réglementaires
«Les principales tendances émergentes en matière d’innovation dans le secteur des services financiers sont de plus en plus mondiales plutôt que nationales. Par exemple, les grandes données, l’intelligence artificielle et les solutions basées sur la blockchain sont développées et déployées simultanément sur différents marchés financiers. Puisqu’il y a une tendance générale vers le développement de ces solutions numériques, le moment est venu de réfléchir à la façon de construire de nouveaux modes de partage d’expérience et de gérer les questions qui émergent», explique le GFIN.
Présenté en février 2018 dans le cadre d’une consultation publique, le projet de «bac à sable» mondial de la FCA visait à étendre au-delà du Royaume-Uni le cadre réglementaire allégé accordé aux fintech britanniques. La constitution du GFIN, et la consultation associée, doivent permettre de formaliser l’effacement des frontières réglementaires. Le GFIN réfléchira par exemple à la façon de fournir aux entreprises un environnement leur permettant de tester des solutions transfrontalières.
Si le «concept de bac à sable est une composante de la fonction du groupe (…), ce n’est qu’un outil parmi d’autres», précise le GFIN. Celui-ci se dit aussi parfaitement disposé à accueillir des «organismes de réglementation qui n’ont actuellement pas d’environnement de type bac à sable», à l’instar de l’Autorité des marchés financiers française.
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