
Deux fonds offrent 3,1 milliards d’euros pour acquérir Paysafe

Un consortium formé par les fonds Blackstone et CVC Capital Partners a formulé une offre de 2,86 milliards de livres sterling (3,18 milliards d’euros) sur le spécialiste des paiements Paysafe Group. L’offre de 590 pence par titre, entièrement en cash, représente une prime d’environ 9% sur le cours de clôture de Paysafe jeudi. Vendredi matin l’action gagnait près de 8% à 11h.
Dans une communiqué distinct publié vendredi, Paysafe annonce par ailleurs l’acquisition de son concurrent américain Merchants Choice Payments Solutions pour 470 millions de dollars (403 millions d’euros), participant ainsi à l’accélération de la consolidation dans le secteur. Les sociétés de paiement sont devenues des cibles intéressantes pour les émetteurs de cartes de crédit, les banques et les groupes de hautes technologies, qui cherchent à profiter de la baisse du nombre des paiements en liquide et de l’essor des paiements par smartphone et autres appareils mobiles.
Au début du mois, Vantiv, spécialiste américain des technologies de cartes de crédit, avait annoncé le rachat de Worldpay, numéro un britannique des solutions de paiement, pour 7,7 milliards de livres (8,78 milliards d’euros). La société danoise de services de paiement Nets A/S avait également dit avoir été approchée par des acheteurs potentiels. Paysafe a lui été contacté par le consortium dès le mois de mai et a rejeté les premières offres des deux fonds avant d'étudier celle de 590 pence par action et d’ouvrir ses livres de comptes. Blackstone et CVC n'étaient pas disponibles dans l’immédiat. Old Mutual Global Investors, principal actionnaire de Paysafe avec une participation d’environ 10,3%, a signé une lettre de soutien non contraignante à l’offre du consortium.
Si l’opération va à son terme, l’intégralité du capital de Paysafe sera reversée dans une société nouvellement créée, dont le consortium aura l’entière propriété. Des entreprises comme PayPal et Paysafe ont conquis de larges parts de marché en profitant de l’engouement des consommateurs pour les transactions en ligne et hors espèces, au moment où les banques essayaient de développer et d’acheter des technologies plus sophistiquées.
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