
Avec Upgrade, Renaud Laplanche compte faire mieux que LendingClub

Repartir à zéro et faire mieux, voilà l’ambition de Renaud Laplanche, l’ancien CEO de LendingClub contraint à la démission, désormais à la tête d’Upgrade, une plate-forme de prêts en ligne lancée en avril dernier. «Avec Upgrade, nous souhaitons offrir la version 2.0 du prêt en ligne en utilisant des technologies nouvelles qui n’étaient pas disponibles en 2006, quand LendingClub a été créée, afin de réduire les coûts et d’améliorer l’expérience utilisateur», résume-t-il. Sur le plan technologique, Upgrade est hébergée sur Amazon Web Services, ce qui réduit les coûts d’infrastructure et offre un haut niveau de sécurité. L’usage d’outils de big data et de machine learning permet d’affiner la politique de crédit. La blockchain est utilisée pour horodater et garantir l’authenticité des données de chaque prêt, une innovation qui plaît aux prêteurs et devrait éviter les mésaventures connues avec LendingClub.
Innovation intéressante pour le marché américain, Upgrade veut réduire l’opacité des scores de crédit attribués à chaque emprunteur en leur envoyant des alertes lorsque leur notation augmente ou baisse, et leur rendre une certaine maîtrise grâce à des simulateurs. Ces outils permettent de visualiser les effets de leurs décisions (rembourser par anticipation, prendre un nouveau prêt…) sur leur score de crédit et donc sur leur situation financière.
Renaud Laplanche espère que ces outils aideront les consommateurs à mieux gérer leurs crédits. «Nos clients ont accès à un tableau de bord avec l’ensemble de leurs crédits, expose le dirigeant. Et, pour les personnes qui se sont vu refuser un prêt, nous publierons prochainement les raisons du refus ainsi que des recommandations personnalisées afin qu’elles puissent améliorer leur score de crédit.» La plate-forme joue la transparence envers les emprunteurs sur sa politique d’octroi, la vérification des données, leur score, mais aussi envers les prêteurs, fonds de crédit et investisseurs institutionnels, qui ont accès à la performance des crédits et peuvent sélectionner leur risque…
«Cette transparence accrue devrait faire émerger un marché secondaire des prêts à la consommation, et la liquidité ainsi générée pourrait réduire les exigences de rémunération des prêteurs, estime Renaud Laplanche. A terme, le coût des crédits pourrait baisser de 100 à 150 points de base.»
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