
Vivendi devient l’actionnaire de référence de Telecom Italia
La montée de Vivendi au capital de Telecom Italia, premier opérateur fixe et mobile italien, est désormais un fait acquis. Le groupe de médias a annoncé hier soir qu’il détenait désormais une participation totale de 14,9% au capital de l’opérateur télécoms transalpin. Ce mouvement est d’abord lié à la cession de sa filiale brésilienne GVT à l’opérateur espagnol Telefonica, une opération finalisée le 28 mai dernier.
Outre les 8,24% qui lui revenaient au titre cet accord, Vivendi a acquis au cours des derniers jours 6,66% du capital de Telecom Italia, «représentant un décaissement global de l’ordre de 1 milliard d’euros», précise son communiqué. L’opération s’est faite à la faveur de la scission de la holding Telco, structure financière qui était jusqu’alors le principal actionnaire de Telecom Italia avec 22,3% de son capital. Cette structure rassemblait Telefonica et les institutions financières italiennes Generali, Mediobanca et Intesa Sanpaolo.
Alberto Nagel, administrateur délégué de Mediobanca, a fait savoir hier que la banque ne vendrait pas à Vincent Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi, sa participation de 1,6% dans l’opérateur transalpin. Le groupe Bolloré est pourtant le deuxième actionnaire de la banque d’investissement avec près de 7,5% du capital. Telefonica a de son côté précisé avoir cédé le solde de sa participation dans Telecom Italia pour 1 milliard d’euros, générant une plus-value avant impôt d’environ 380 millions.
Après ces réaménagements, Vivendi «remplace donc Telefonica dans son rôle d’actionnaire de référence» de Telecom Italia. Pour justifier cette prise de participation qui a pu étonner, puisqu’il s’est désengagé voici quelques mois de l’opérateur mobile français SFR, le groupe souligne qu’il «prend pied dans un pays partageant une même culture latine et ayant des racines identiques aux siennes» et qu’il «a l’intention d’accompagner Telecom Italia sur le long terme».
Cette opération est également liée à Vincent Bolloré, qui a depuis longtemps manifesté un intérêt dans la recomposition potentielle du secteur audiovisuel italien. «Cet investissement constitue une opportunité pour le groupe d'être présent et de se développer sur un marché dont les perspectives de croissance sont significatives et dont l’appétence pour des contenus de qualité est très forte», explique Vivendi. Il peut ainsi espérer s’assurer une plus large distribution des contenus de ses filiales Canal Plus et Universal Music.
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions