TotalEnergies met la pression sur les grévistes

Le pétrolier répond aux accusations de «chantage» de la CGT alors que le mouvement de grève dans les raffineries françaises est reconduit jusqu’à mardi.
Johann Corric
pétrole essence pompe à essence
De nombreuses stations-service manquent d’au moins un carburant depuis plusieurs jours en France.  -  Photo European Union.

Le pétrolier se montre plus offensif. Alors que la grève est reconduite d’une journée, jusqu’à mardi, dans les raffineries TotalEnergies et étendue à 15 stations-service du groupe selon l’AFP, le groupe dirigé par Patrick Pouyanné s’est fendu d’un nouveau communiqué lundi : «En réponse aux accusations de «chantage» de la CGT, seul syndicat à poursuivre les blocages en France, TotalEnergies rappelle son état d’esprit constructif et ouvert dans sa manière d’aborder la future négociation salariale».

Le groupe précise que «ces négociations doivent permettre de définir comment ces salariés pourront bénéficier, avant la fin de l’année, des résultats exceptionnels générés par TotalEnergies, tout en prenant aussi en compte l’inflation de l’année 2022». La veille, la société avait indiqué être prête à avancer les négociations annuelles obligatoires à octobre à condition que les blocages cessent tout en rappelant les augmentations et le montant de l’intéressement-participation déjà accordés en 2022.

Grève reconduite chez Esso

«Comme le démontrent les niveaux de rémunération moyenne des opérateurs du raffinage de TotalEnergies en France (5.000 euros bruts par mois, y compris Intéressement-Participation), TotalEnergies a la volonté que les collaborateurs soient prioritaires dans le partage de la valeur et reçoivent ainsi la juste récompense de leurs efforts sur leur fiche de paye avant la fin de l’année», a insisté le pétrolier.

De leur coté, les salariés des raffineries d’Esso, filiale d’Exxonmobil, ont également reconduit la grève après une réunion avec la direction jugée «non concluante» selon des propos rapportés par l’AFP.

Dimanche, Esso France avait demandé «la fin du blocage de ses sites de production» dans un communiqué. Le groupe en avait profité pour indiquer que «au total, l’accord salarial de 2022 et la proposition pour 2023 cumulés reviendraient à une évolution globale des salaires de 10,7 % plus 4.000 euros de prime sur la période entre le 1 er janvier 2022 et le 31 décembre 2023». La société indique avoir par ailleurs versé entre 1.850 et 3.350 euros par salarié en 2022 au titre de l’intéressement et de la participation.

Les difficultés d’approvisionnement en carburants, qui pénalisent les consommateurs et commencent à inquiéter les entreprises, risquent dans tous les cas de perdurer ce mardi.

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