Stellantis met de l’ordre dans ses rapports avec des groupes chinois

Le constructeur pourra racheter ses propres actions détenues par Dongfeng Motor Group et il met fin à sa coentreprise en Chine avec Guangzhou Automobile Co.
Julien Marion, Agefi-Dow Jones
Stellantis, constructeur automobile regroupant PSA Fiat
L’action Stellantis recule de 28% depuis le début de l’année.  -  Photo Stellantis.

Le constructeur automobile annonce des changements dans ses relations avec deux entreprises chinoises. Il a d’abord annoncé vendredi soir avoir noué avec Dongfeng Motor Group un protocole d’accord concernant la participation de 3,16% du groupe chinois au capital de la société née de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler.

Selon ce protocole, Dongfeng pourra «de temps à autre» proposer à Stellantis de racheter tout ou partie de cette participation, a indiqué l’entreprise dans un communiqué.

«Stellantis aura le droit mais non l’obligation d’accepter une telle offre et d’acheter les actions offertes à la moyenne des prix de clôture par action Stellantis sur Euronext Milan pour la période de cinq jours de Bourse précédant immédiatement la date à laquelle Dongfeng soumet l’offre», a poursuivi la société.

«Dans le cas où Dongfeng déciderait de céder une partie de ses actions ordinaires Stellantis via une procédure accélérée de constitution du livre d’ordres (ABB), Dongfeng offrira à Stellantis la possibilité d’agir en tant qu’investisseur principal dans cette transaction, au prix de l’offre résultant de la procédure ABB», a encore indiqué le constructeur.

Dans un document publié à la Bourse de Hong Kong, Dongfeng a indiqué que la vente de la totalité de ses 99,22 millions d’actions Stellantis lui permettrait de dégager 1,16 milliard d’euros, sur la base du cours de clôture de l’action Stellantis de Milan du 14 juillet.

Virage à 180 degrés

Le constructeur automobile a par ailleurs annoncé lundi qu’il avait décidé de mettre fin à sa coentreprise en Chine avec Guangzhou Automobile Co. (GAC).

Stellantis avait indiqué au début de l’année qu’il comptait porter de 50% à 75% sa part dans cette coentreprise, spécialisée dans la marque Jeep.

Le groupe a toutefois constaté lundi «le manque de progrès dans [ce] plan» et a en conséquence décidé de se concentrer sur la distribution de véhicules importés pour la marque Jeep en Chine.

Le franco-italien coopérera avec GAC pour effectuer «un arrêt ordonné» de cette coentreprise, qui a été déficitaire au cours des dernières années. En raison de cette décision, Stellantis passera une charge de dépréciation hors trésorerie d’environ 297 millions d’euros dans ses résultats du premier semestre.

«La marque Jeep continuera de renforcer son offre de véhicules en Chine avec une gamme renforcée de véhicules électrifiés importés, destinés à dépasser les attentes des clients chinois», a déclaré la société.

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