
Sanofi a reçu des offres de deux fonds pour sa branche de santé grand public

Les sociétés de capital-investissement Clayton Dubilier & Rice (CD&R) et PAI Partners ont présenté chacune une offre sur Opella, la division santé grand public de Sanofi, a indiqué à L’Agefi une source proche du dossier, confirmant des informations de Bloomberg.
Le fonds américain CD&R et le français PAI Partners, qui avaient jusqu'à lundi soir pour formaliser une offre, ont valorisé Opella à 16,7 milliards de dollars (15 milliards d’euros) ou plus, soit 3 milliards de dollars en dessous de la valorisation estimée jusqu’alors, a indiqué l’agence financière.
CD&R, qui est présent en France depuis une quinzaine d’années et a déjà investi dans Conforama, Spie, Rexel, Socotec ou, plus récemment, Exclusif Networks, a déposé son offre seul et a pour projet «de développer Opella et d’en faire un champion français de son secteur», a indiqué une source proche. Le spécialiste du private equity, qui a bouclé un fonds record de 26 milliards de dollars il y a un an, a, semble-t-il, les moyens de ses ambitions.
De son côté, PAI Partners s’est associé à plusieurs investisseurs. Selon nos informations, confirmant celles des Echos, le fonds français propose de reprendre 50% d’Opella. Il serait donc à parité avec Sanofi au capital via un consortium qu’il contrôlerait à 52% en partenariat avec le fonds souverain d’Abou Dabi, ADIA, qui en détiendrait 31% et le fonds de pension canadien British Columbia, investi à hauteur de 17%.
L’offre de CD&R prévoit également que Sanofi conserve une part au capital de sa filiale.
A lire aussi: TotalEnergies, Sanofi et Atos pourraient être dans le viseur du futur gouvernement
Bpifrance participera
Contacté par l’agence Agefi-Dow Jones, un porte-parole de Sanofi a indiqué qu’aucune décision n’avait encore été prise et que le groupe choisira la meilleure option pour Sanofi et ses parties prenantes dans les prochaines semaines.
«Nous gardons toutes les options ouvertes, y compris une cotation et une vente, afin de maximiser la création de valeur pour toutes nos parties prenantes», a précisé le porte-parole.
Il y a deux jours, le directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq, avait indiqué sur BFM que la banque publique participerait à l’opération et qu’elle se préparait «à se mettre avec [le fonds] qui sera retenu par Sanofi». «Nous n’avons pas de préférence, on respectera le choix de Sanofi», avait-il précisé.
Plus d'articles du même thème
-
New Alpha reste finalement dans le giron de La Française
Alors que la banque Caurus Partners avait été mandatée pour étudier la cession de New Alpha Asset Management, la société, qui totalise 3,8 milliards d’euros d’encours, reste finalement dans le giron de La Française. -
Safran avance dans son marathon réglementaire lié à la reprise de Collins
Le gendarme britannique de la concurrence estime que les concessions fournies par le groupe français pourraient suffire à apaiser ses craintes. -
Andbank entre au capital d’une boutique espagnole de private equity
L'opération vient d'être autorisée par les régulateurs.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions