
Rexel vise entre 5% et 8% de croissance à moyen terme

Le distributeur de matériel électrique Rexel a annoncé vendredi viser une progression de son chiffre d’affaires et de sa marge à moyen terme, en s’appuyant sur la croissance de l'électrification liée à la transition énergétique ainsi que sur des acquisitions ciblées.
A l’occasion d’une journée dédiée aux investisseurs, le groupe a dit viser à moyen terme une croissance annuelle moyenne de ses ventes comprise entre 5% et 8% et une marge d’Ebita ajusté - une mesure de résultat opérationnel avant amortissements - dépassant les 7%. Par «moyen terme», la société entend un horizon de 3 à 5 ans.
Ces objectifs sont supérieurs aux prévisions précédemment communiquées pour la période allant de 2022 à 2025, à savoir une croissance annuelle des ventes allant de 4% à 7% et une marge d’Ebita ajusté comprise entre 6,5% et 7% en 2025.
Pour remplir sa feuille de route stratégique, Rexel entend profiter des opportunités offertes par la croissance de l'électrification dans un monde qui cherche à réduire ses émissions de carbone. A moyen terme, Rexel prévoit que ces activités dites «d’accélération» représenteront 40% de son chiffre d’affaires, contre 32% actuellement.
A lire aussi: Rexel allonge la maturité de sa dette avec une nouvelle obligation durable
Des acquisitions en Amérique du Nord
Rexel compte également sur les acquisitions pour accélérer sa croissance, a précisé le directeur général du groupe, Guillaume Texier, lors d’un entretien avec l’agence Agefi-Dow Jones. Le groupe compte réaliser des acquisitions de «taille moyenne» représentant «un chiffre d’affaires additionnel de 400 millions à 600 millions d’euros chaque année», a-t-il indiqué. «Nous continuerons de mettre l’accent sur l’Amérique du Nord, qui est un marché moins consolidé qu’en Europe et offre un important potentiel», a ajouté le dirigeant.
«Depuis 2021, Rexel a réalisé 13 acquisitions représentant un chiffre d’affaires additionnel de 2,7 milliards d’euros, dont 1,9 milliard d’euros en Amérique du Nord», a rappelé Guillaume Texier.
Rexel a ainsi annoncé en mai le rachat de Talley, un distributeur de produits et de solutions d’infrastructure sans fil aux Etats-Unis, qui devrait réaliser un chiffre d’affaires d’environ 360 millions de dollars (330 millions d’euros) en 2024.
Cette politique de croissance externe ne se fera pas au détriment de la rémunération des actionnaires. Dans le cadre de son plan à moyen terme, Rexel prévoit de leur distribuer au moins 40% du résultat net récurrent chaque année, tout en procédant à des rachats d’actions pour un montant compris 50 millions et 150 millions d’euros par an.
Une allocation du capital équilibrée
En termes de dividende, d’acquisitions et de rachats d’actions, «l’allocation du capital présentée nous semble équilibrée», commente Oddo BHF. Plus globalement, l’intermédiaire financier juge «encourageants» les objectifs de moyen terme présentés par Rexel, qui «reflètent une stratégie payante jusqu'à présent de concentration sur le digital et l'électrification». Selon Oddo BHF, le consensus des prévisions à moyen terme pourrait ainsi légèrement augmenter.
Vers 14h, l’action Rexel était proche de l'équilibre dans un marché parisien évoluant dans le rouge avant la publication du rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis, elle a clôturé la séance en baisse de 0,11%. Sur un an, le titre du distributeur de matériel électrique a progressé de 35%, tandis que le SBF 120 a gagné 10% dans le même temps.
Plus d'articles du même thème
-
Groupama enregistre le résultat le plus élevé de son histoire
L’assureur mutualiste affiche des résultats 2024 en nette progression par rapport à l’exercice précédent grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses activités d’assurance et une sinistralité "climatique" clémente. Toutefois, le ratio de solvabilité pâtit d’effets de marché défavorables et d’exigences en capital plus élevées. -
Carrefour relève de 10% son offre sur sa filiale brésilienne
Le distributeur propose désormais 8,5 reals par titre aux actionnaires minoritaires de Grupo Carrefour Brasil. -
L’analyse de l’immatériel constitue un outil précieux pour valoriser une entreprise
Le cabinet de conseil Eight Advisory dévoile son Indice Iceberg, indicateur qui permet de mieux comprendre les facteurs endogènes et exogènes qui influent sur la valeur d’une société.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions