
Renault fustige les pratiques «dissimulées» de Carlos Ghosn

Renault a dénoncé mercredi les pratiques « contestables et dissimulées » de son ex-PDG, Carlos Ghosn, qui a démissionné de son mandat d’administrateur du constructeur automobile et ne devrait pas percevoir de rémunération variable au titre de l’exercice écoulé.
Le conseil d’administration de Renault a indiqué a annoncé que l’enquête interne qu’il a menée à la suite de l’arrestation au Japon de son ex-PDG avait conclu « à la conformité à la réglementation en vigueur de l’ensemble des éléments de rémunération et des avantages en nature versés par le groupe à l’ancien PDG et aux autres membres du comité exécutif au titre des exercices 2010 à 2018, à l’exception d’erreurs en cours de correction ».
« En revanche, des dépenses engagées par l’ancien PDG sont source de questionnements, en raison des pratiques contestables et dissimulées dont elles procèdent et des atteintes aux principes éthiques du groupe qu’elles impliquent, notamment dans la gestion des conflits d’intérêts et la protection des actifs du groupe », a-t-il ajouté.
Renault a précisé avoir alerté la justice française au sujet de versements effectués au profit de l’un des distributeurs du groupe au Moyen-Orient, et a par ailleurs évoqué dans son communiqué des dépenses suspectes au sein de la coentreprise néerlandaise Renault-Nissan BV, au sujet desquelles le groupe a demandé un audit plus poussé.
A l’issue de son conseil d’administration de mercredi, Renault a aussi annoncé que Carlos Ghosn avait démissionné de son mandat de membre du directoire de Renault-Nissan BV le 28 février.
Lors de l’AG du 12 juin, le conseil d’administration de Renault proposera par ailleurs la nomination d’Annette Winkler, ancienne directrice générale de Smart, en qualité d’administratrice indépendante, en remplacement de Cherie Blair dont le mandat arrive à échéance.
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