
Publicis ferait un bon candidat au rachat d’Aegis une fois Synovate cédé
La confirmation en début de semaine de la volonté d’Aegis de céder Synovate, sa filiale d’études marketing (L’Agefi Quotidien du 7 juin), a mis le petit monde de la publicité en ébullition. Synovate était en effet considérée comme l’un des obstacles majeurs à un rachat d’Aegis car trop éloignée des intérêts stratégiques des grandes agences de publicité. Délesté de sa filiale, le groupe britannique deviendrait une «cible fortement attractive», expliquent les analystes de la Société Générale. «Sa forte part de marché en Europe et sa position en Asie en font un actif de choix pour les autres groupes», appuie Natixis.
Deux concurrents font d’ailleurs figure de parfaits candidats à une offre sur Aegis: l’américain Omnicom et Publicis. «Aegis s’insérerait parfaitement dans leur maillage géographique», indique CA Cheuvreux, persuadé que Publicis «regardera le dossier Aegis après la cession de Synovate», même si les priorités officielles du groupe français en matière d’acquisitions restent les marchés émergents et le numérique.
Interrogé par L’Agefi, Publicis ne fait pas de commentaire sur un possible intérêt pour Aegis. «Avec une flexibilité financière quasiment intacte après l’acquisition de Rosetta, Publicis a les moyens d’être un sérieux candidat au rachat d’Aegis post Synovate», ajoute Cheuvreux, alors que le groupe dispose d’une trésorerie nette légèrement positive. Pour autant, l’opération ne serait pas sans risque. Après l’annonce de la possible cession de Synovate, la capitalisation boursière d’Aegis est montée à un peu plus de 1,9 milliard de livre (2,1 milliards d’euros), à comparer aux 7,1 milliards d’euros de Publicis. Au cours actuel, Aegis capitalise environ 9 fois la prévision de résultat d’exploitation pour 2011, soit une prime de près de deux points par rapport au multiple du français.
Reste à connaître la position de Bolloré. Le groupe détient 26,5% du capital d’Aegis. Et si Bolloré a placé depuis 2011 son bloc en participation financière en vue d’une possible sortie du capital, rien ne dit que le projet de cession de Synovate n’ait pas changé la donne, le holding de Vincent Bolloré étant également le premier actionnaire d’Havas.
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions