Pluxee fait de premiers pas encourageants à la Bourse de Paris

L’ex-filiale de Sodexo spécialisée dans les titres-restaurant est entrée en Bourse le 1ᵉʳ février à un cours de 26 euros.
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Pluxee est l'ex-filiale de Sodexo spécialisée dans les titres-restaurant  -  (RK)

Attendue depuis plusieurs mois, l’introduction en Bourse de Pluxee est plébiscitée par les investisseurs. Malgré des conditions de marché peu favorables marquées par une baisse de 0,9% du CAC 40, l’action du spécialiste des titres-restaurant a bondi de 15%, à 29,9 euros, lors de sa première séance de cotation jeudi.

La désormais ex-filiale de Sodexo a été introduite au prix technique de référence de 26 euros. Comme prévu dans le cadre du projet de scission entériné par les actionnaires du groupe de restauration collective mardi, les actions Pluxee ont été distribuées aux actionnaires de Sodexo sur la base d’un titre Pluxee par action Sodexo détenue.

Opération perdante

La famille Bellon, actionnaire de référence de Sodexo, détiendra 42,8% des actions ordinaires en circulation et environ 60% des droits de vote de Pluxee.

Au global, l’opération est, pour le moment, légèrement perdante pour les actionnaires du groupe de restauration collective. Ajusté du détachement des actions Pluxee, le cours du titre Sodexo a perdu 5,5% jeudi, à 74,3 euros. La valeur cumulée des deux actions ressort ainsi à 104,2 euros, soit un peu moins que le prix de 104,60 euros affiché par Sodexo à la clôture du 31 janvier.

Ces derniers temps, les scissions d’entreprises ne font plus vraiment recette en Bourse. Outre le renoncement de Renault concernant une introduction en Bourse d’Ampere, ou les difficultés d’Euroapi, qui a perdu près de 50% depuis sa séparation de Sanofi en mai 2022, la récente scission du chimiste belge Solvay n’est pas non plus un franc succès. La valeur cumulée de Syensqo et de son ex-maison mère recule de 2,7% par rapport à son prix de référence fixé en décembre dernier.

L’engouement suscité par le projet de partition de Vivendi en quatre entités constitue, certes, un contre-exemple à ces opérations décevantes, mais le groupe dirigé par la famille Bolloré affiche un profil particulier. En tant que conglomérat, l’entreprise subit une importante décote boursière qu’une scission est susceptible de résorber. Une analyse d’ores et déjà jouée par le marché qui devra toutefois être confirmée dans le temps.

A lire aussi: Pourquoi Renault ne pâtit pas de l'abandon de la cotation d'Ampere

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