Orpea alourdit la barque des dépréciations

Le groupe de maisons de retraite et de cliniques relève le montant des dépréciations d’actifs pour 2022 à plus de 5 milliards d’euros
Dimitri Delmond, Agefi-Dow Jones
Orpéa,

L’exploitant de maisons de retraite Orpea a annoncé mercredi soir relever le montant des dépréciations d’actifs qui figureront dans ses comptes de l’exercice 2022 à plus de 5 milliards d’euros.

Orpea avait annoncé fin octobre anticiper pour 2022 des dépréciations d’actifs comprises entre 2,1 milliards et 2,3 milliards d’euros, portant uniquement sur la partie du patrimoine immobilier faisant l’objet d’une expertise annuelle indépendante et sur les actifs incorporels.

La poursuite des travaux de revue de la valeur des actifs a conduit Orpea à rehausser cette estimation et le groupe anticipe dorénavant des dépréciations comprises entre 5 milliards et 5,4 milliards d’euros cette année.

Effets comptables

Par ailleurs, au terme de la revue annuelle réalisée par les experts indépendants sur une partie des actifs immobiliers, la valeur économique totale du patrimoine immobilier d’Orpea au 31 décembre 2022 est désormais estimée entre 6 milliards et 6,1 milliards d’euros. Elle s'élevait à 8,4 milliards d’euros au 31 décembre 2021, en incluant 0,3 milliard d’euros d’actifs détenus en vue de leur vente.

« Ces ajustements comptables sont sans impact sur la trésorerie du groupe », a indiqué Orpea dans un communiqué.

Orpea est dans la tourmente depuis janvier dernier et la publication du livre-enquête « Les Fossoyeurs » contenant des révélations sur la gestion de ses établissements. Fragilisé financièrement par la crise qu’il traverse, l’exploitant de cliniques et de maisons de retraite a conclu en mai un accord avec ses principaux partenaires bancaires et lancé une revue stratégique de ses actifs afin de se désendetter progressivement.

Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour Orpea qui devra convaincre ses actionnaires et créanciers de la pertinence du plan de refondation présenté en novembre. Cette restructuration s’inscrit dans le cadre de la procédure de conciliation ouverte le 25 octobre dernier par le président du tribunal de commerce de Nanterre.

L’action a fini en baisse de 5,3% jeudi.

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