Omnicom va racheter Interpublic pour former un géant de la pub

Le numéro trois mondial de la pub a trouvé un accord avec son concurrent en vue de le racheter pour 13,25 milliards de dollars via une transaction entièrement payée en actions.
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Omnicom est le troisième acteur mondial de la publicité  -  Omnicom Capture d'écran

Le conglomérat de publicité et de marketing Omnicom Group va s’offrir Interpublic Group dans le cadre d’une transaction entièrement en actions qui valorise la cible 13,25 milliards de dollars, ont annoncé les deux groupes lundi après-midi, confirmant des informations préalables du Wall Street Journal.

L’acquéreur, propriétaire des marques BBDO et TBWA, propose aux actionnaires d’Interpublic de recevoir 0,344 titre Omnicom pour chaque action Interpublic, soit une valeur de 35,58 dollars représentant une prime de 21,6% sur la base des cours de clôture du 6 décembre. Vendredi soir, Interpublic, qui possède des marques telles que McCann, Weber Shandwick et Mediabrands, affichait une capitalisation boursière de 10,9 milliards de dollars, contre 20,18 milliards pour Omnicom.

A l’issue de la transaction, les actionnaires d’Interpublic détiendront 39,4% du nouvel ensemble. L’accord, qui a obtenu l’aval des conseils d’administration des deux groupes, fera l’objet d’un examen des autorités de la concurrence puisqu’il vise à fusionner le troisième acteur de la publicité au monde avec le quatrième.

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Nouveau numéro 1

Les revenus nets combinés des deux groupes atteindraient 25,6 milliards de dollars, sur la base des chiffres de 2023. De quoi dépasser le britannique WPP et le français Publicis, qui génèrent respectivement des revenus de 15 milliards de livres et 13 milliards d’euros.

En 2013, Omnicom et Publicis avaient annulé un projet de fusion de 35 milliards de dollars suite à des obstacles réglementaires, qui aurait également donné naissance au plus grand groupe publicitaire du monde.

Dans un contexte de ralentissement général dans le secteur de la publicité, Publicis a tiré son épingle du jeu ces derniers mois grâce notamment à ses investissements dans les nouvelles technologies à l’heure où l'émergence de l’intelligence artificielle (IA) menace de bouleverser l’ensemble de cette industrie.

Début décembre, le groupe français a d’ailleurs mis en scène son succès, invoquant le rappeur Snoop Doog pour annoncer qu’il était «en passe de décrocher la 1ère place» du secteur, devant WPP. Un couronnement qui serait de courte durée si Omnicom réussissait à mettre la main sur Interpublic.

A la Bourse de Paris, l’action Publicis n’en était pas moins portée par ces annonces. En début d’après-midi, elle grimpait de près de 2%. WPP grimpait de son côté de plus de 3% à Londres.

A Wall Street, le titre Interpublic bondissait de 13% dans les échanges avant l’ouverture du marché et l’action Omnicom reculait de 3%.

Du côté des obligataires, l’opération est par ailleurs vue d’un bon oeil par les analystes de CreditSights. Dans une note publiée lundi matin, ils estiment que le fait que l’opération soit réalisée entièrement en actions est «rassurant pour les porteurs de d’obligations». Ils s’attendent à ce que les agences de notation maintiennent la note de BBB+ d’Omnicom et jugent que la transaction serait «clairement favorable pour les porteurs de titres Interpublic étant donné qu’Omnicom est noté un cran au-dessus et a généré une performance opérationnelle supérieure au cours des deux dernières années».

(Avec Reuters)

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