
Microsoft a bouclé le rachat d’Activision-Blizzard

C’est fait ! A quelques jours de la date butoir du 18 octobre, Microsoft a finalisé le rachat du géant américain des jeux vidéo, Activision-Blizzard, selon un document rendu public par la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme américain des marchés.
Quelques heures plus tôt, l’Autorité de la concurrence britannique, la Competition and Markets Authority (CMA), avait donné son feu vert à l’opération.
Elle a jugé que les concessions consenties par Microsoft «changeaient la donne» et allaient «améliorer la concurrence». En août, Activision avait accepté de vendre ses droits de diffusion en continu à Ubisoft Entertainment.
«Le nouvel accord empêchera Microsoft de verrouiller la concurrence dans le domaine des jeux dans le cloud au moment où ce marché prend son essor, ce qui préservera des prix et des services compétitifs pour les clients britanniques de ce type de jeux», a déclaré l’autorité britannique de la concurrence dans un communiqué.
Dernier obstacle
Début 2022, Microsoft avait annoncé le rachat d’Activision, la plus grosse acquisition de l’histoire dans le secteur, mais l’opération à 69 milliards de dollars a été bloquée en avril par la CMA, qui craignait que le géant américain de l’informatique ne prenne trop de contrôle sur le marché naissant des jeux dans le cloud.
Vendredi matin, Microsoft s'était dit «reconnaissant de l’examen approfondi et de la décision de la CMA». «Nous avons franchi le dernier obstacle réglementaire pour conclure cette acquisition qui, nous en sommes convaincus, profitera aux joueurs et à l’industrie du jeu dans le monde entier», avait déclaré sur X (ex-Twitter) Brad Smith, vice-président et président de Microsoft.
La Commission européenne avait déjà validé la transaction en mai et le gendarme américain de la concurrence, qui souhaitait s’y opposer, a été débouté par la justice. Il a annoncé fin septembre qu’il prévoyait de relancer un procès interne à ce sujet mais cela n’empêchait pas Microsoft d’aller au bout du processus.
Avant l’ouverture de Wall Street, l’action du créateur de Windows reculait de 0,4%.
(Avec Reuters)
A lire aussi: Les scissions d’entreprises ne font plus recette en Bourse
Plus d'articles du même thème
-
New Alpha reste finalement dans le giron de La Française
Alors que la banque Caurus Partners avait été mandatée pour étudier la cession de New Alpha Asset Management, la société, qui totalise 3,8 milliards d’euros d’encours, reste finalement dans le giron de La Française. -
CMA CGM conclut un partenariat pour cinq ans avec Mistral AI
Le troisième armateur mondial s’appuiera sur le spécialiste français de l’intelligence artificielle générative pour accroître sa productivité dans tous ses métiers. -
Safran avance dans son marathon réglementaire lié à la reprise de Collins
Le gendarme britannique de la concurrence estime que les concessions fournies par le groupe français pourraient suffire à apaiser ses craintes.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions