
Microsoft pourrait boucler le rachat d’Activision en octobre, Ubisoft en profite

Le remède proposé par le géant américain Microsoft aux autorités britanniques pour le rachat d’Activision Blizzard «ouvre la porte» à l’autorisation de l’opération, a déclaré vendredi l’Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA).
Le géant informatique a annoncé ce projet d’acquisition de 69 milliards de dollars - le plus important jamais réalisé dans le secteur des jeux vidéo - au début 2022, mais l’opération s’est heurtée à l’opposition de la CMA qui redoute que Microsoft n’obtienne trop de contrôle sur le marché naissant des jeux vidéo en streaming.
Activision, le fabricant de Call of Duty, a accepté en août de vendre les droits de streaming de ses jeux à Ubisoft Entertainment . Ce remède «répond de manière substantielle aux préoccupations antérieures», a déclaré l’autorité britannique de la concurrence dans un communiqué. En Bourse, le géant français des jeux vidéo en profite. Son action bondissait de 3,3% vendredi en milieu de matinée.
Risques de contournements
«Bien que la CMA ait identifié des préoccupations résiduelles limitées concernant le nouvel accord, Microsoft a proposé des mesures correctives dont la CMA a provisoirement conclu qu’elles devraient résoudre ces problèmes», a-t-elle ajouté.
Microsoft s’est dit «encouragé par cette évolution positive dans le processus d’examen de la CMA». «Nous avons présenté des remèdes qui, selon nous, répondent entièrement aux préoccupations restantes de la CMA concernant la diffusion de jeux en streaming dans le ‘cloud’, et nous continuerons à travailler pour obtenir l’autorisation de conclure avant la date limite du 18 octobre», a déclaré Brad Smith, vice-président et président de Microsoft.
Ces «préoccupations résiduelles» sont liées au fait que certaines dispositions de la vente des droits de diffusion d’Activision à Ubisoft pourraient être contournées, résiliées ou non appliquées, a déclaré l’autorité.
Microsoft a proposé des solutions pour garantir que ces dispositions de vente soient appliquées par l’autorité de régulation, qui mène actuellement une consultation à ce sujet avant de prendre une décision finale.
(Avec Reuters)
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