
Méga-fusion dans la distribution aux Etats-Unis

La meilleure défense, c’est l’attaque. Dans un contexte d’inflation très élevée aux Etats-Unis pénalisante pour le secteur de la distribution, le groupe américain Kroger a annoncé vendredi le rachat d’Albertsons Companies pour 24,6 milliards de dollars (25,3 milliards d’euros). Leur objectif est de rivaliser avec le numéro un américain du secteur, Walmart.
Selon les termes de l’offre, les actionnaires d’Albertsons recevront 34,10 dollars pour chaque titre apporté, ce qui représente une prime d’environ 33% par rapport au cours de clôture de mercredi, un jour avant que l’agence Bloomberg ne fasse état de discussions entre les deux groupes.
Cette fusion entre le numéro un et le numéro deux des supermarchés indépendants aux Etats-Unis regroupera plus de 2.200 établissements Albertsons et plus de 2.700 magasins Kroger, y compris des enseignes telles que Ralphs et Fred Meyer.
L’antitrust veille
Ce rapprochement risque cependant d’attirer l’attention des autorités, certains analystes estimant qu’il pourrait entraver la concurrence et entraîner une hausse des prix pour les consommateurs, rapporte Reuters.
Afin d’apaiser ces préoccupations, les deux entreprises ont déclaré qu’elles prévoyaient notamment de céder certains magasins.
«Albertsons apporte une implantation complémentaire et opère dans plusieurs régions du pays où il y a très peu ou pas de magasins Kroger», a déclaré le directeur général de Kroger, Rodney McMullen. «Cette fusion (...) accélère notre positionnement en tant qu’alternative plus convaincante aux concurrents plus grands et non syndiqués.»
Après l’issue de l’opération, qui devrait être bouclée début 2024, Rodney McMullen restera à la tête de la nouvelle société.
Le titre Kroger perd 3,82% dans les premiers échanges à Wall Street et Albertsons 6,3%.
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