
L’Etat vole au secours d’Air France-KLM et étudie une aide pour Renault

Après plusieurs jours de négociations, une solution a été trouvée pour débloquer les liquidités dont Air France-KLM a cruellement besoin. L’Etat français va apporter une aide de 7 milliards d’euros à Air France-KLM, qui se décomposera en 4 milliards de prêts bancaires garantis et 3 milliards de prêt d’actionnaire, a annoncé vendredi Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, sur le plateau du JT de 20 heures de TF1.
Le prêt de 4 milliards sera souscrit auprès d’un syndicat de six banques françaises et internationales. Il sera garanti à hauteur de 90% par l’Etat. Il aura une maturité de 12 mois, avec deux options d’extension d’un an consécutives, exerçables par Air France-KLM. Le prêt d’actionnaire de 3 milliards débloqué par l’Etat aura une maturité de quatre ans, également reconductible deux fois, pour une année à chaque fois. Il sera puisé dans le compte d’affectation spéciale de 20 milliards d’euros géré par l’Agence des participations de l’Etat (APE).
« Nous sommes derrière Air France », a déclaré Bruno Le Maire, en qualifiant cette aide de « soutien historique ». Les discussions se poursuivent avec l’Etat néerlandais, co-actionnaire d’Air France-KLM, en vue d’une aide complémentaire.
En échange de ces prêts, la France va demander à Air France de respecter des critères environnementaux et la compagnie devra présenter un plan de réduction de ses émissions de CO2, a précisé le ministre de l’Economie.
La direction d’Air France-KLM devra également élaborer dans les prochains mois un plan de transformation de la compagnie aérienne. Ce plan devra prévoir une opération de renforcement des fonds propres. L’Etat examinera les conditions de sa participation à une telle augmentation de capital.
Le ministre de l’Economie a aussi déclaré que le gouvernement était en train de travailler à un prêt d’environ 5 milliards d’euros pour Renault.
Plus d'articles du même thème
-
L’obligataire bombe le torse au chevet du financement des entreprises
L’Ofem pointe un apport de 74 milliards d’euros en 2024 en France, en hausse de 4%, dont 16 milliards dans la dette haut rendement. -
OpenAI se valorise 300 milliards après un méga investissement de SoftBank
Le créateur de ChatGPT devrait obtenir 40 milliards de dollars, dont 10 milliards seront versés dans les prochains jours. Le paiement du solde est en partie suspendu à une transformation d’OpenAI en société à but lucratif. -
Thames Water choisit KKR comme nouvel investisseur potentiel
L’offre du groupe de private equity américain déboucherait sur une réduction significative de la dette obligataire senior de la compagnie d’eau britannique.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions