
L’Etat va récupérer près de 2,8 milliards d’euros avec la 5G

La 5G en France, c’est parti. Après trois jours d’enchères, les opérateurs télécoms français décrochent les licences pour un lancement prévu avant la fin de l’année. Les enchères destinées à attribuer des fréquences mobiles de cinquième génération (5G) aux opérateurs se sont conclues jeudi à l’issue de leur troisième journée, portant le total des recettes à 2,786 milliards d’euros pour l’Etat français, indique un communiqué de l’Arcep, le régulateur des télécoms.
La vente aux enchères, organisée par l’Arcep, portait sur onze blocs de 10 MHz, mis en vente au prix minimum de 70 millions d’euros. Le prix final par bloc est ressorti à 126 millions d’euros à l’issue de 17 tours d’enchères.
L’Etat ayant déjà engrangé 1,4 milliard d’euros lors de l’attribution hors enchères de quatre blocs de 50 MHz, le montant total atteint ainsi près de 2,8 milliards d’euros, au-dessus du plancher de 2,17 milliards fixé par les pouvoirs publics.
Ces enchères pour l’attribution des fréquences 5G, initialement prévues en avril mais reportées en raison de la pandémie de Covid-19, devaient permettre aux opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free) d’acquérir 11 «blocs» de fréquences aujourd’hui inutilisés. Dans le cadre des enchères, Orange a obtenu 4 blocs, SFR 3 blocs, Bouygues Telecom 2 blocs et Iliad 2 blocs. Bouygues Telecom et Iliad (Free Mobile) débourseront donc chacun 602 millions, SFR 728 millions et Orange 854 millions d’euros.
D’ici à 2022, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free doivent installer chacun 3.000 antennes 5G sur le territoire. Puis 8.000 en 2024, et 12.000 en 2025, comme le prévoit le cahier des charges de l’Arcep.
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