
L’Etat n’a pas arrêté la liste des participations à céder

Alors que de nombreuses rumeurs circulent depuis plusieurs semaines sur le nom des entreprises qui pourraient faire l’objet de vente d’actions de la part de l’Etat, Martin Vial, le directeur de l’Agence des participations de l’Etat (APE), a assuré devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale qu’« aucune décision n’a été prise par le gouvernement sur telle ou telle entreprise qui pourrait faire l’objet de cessions ». « Les décisions seront prises dans le courant de l’automne », a toutefois précisé Martin Vial.
Annoncées par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, ces cessions à venir doivent servir à alimenter un fonds de 10 milliards d’euros, dont les produits doivent financer à hauteur d’environ 200 millions par an des investissements dans des secteurs innovants. Dans ce cadre, l’Etat a déjà cédé en septembre 4,15% du capital du groupe Engie pour 1,5 milliard d’euros.
En plus d’ADP et d’Engie, les candidats les plus fréquemment cités à un allégement de l’Etat sont la Française des Jeux (FDJ), Renault, Safran ou encore Orange.
Par ailleurs, l’APE a confirmé ce matin, «conformément aux annonces faites le 26 septembre 2017» dans le cadre du projet de rapprochement avec Siemens Mobility, ne pas avoir exercé les options d’achat qu’il détenait sur les titres Alstom détenus par Bouygues. Elle a donc procédé le 17 octobre à la restitution d’un peu plus de 43,8 millions d’actions Alstom, soit environ 20% du capital du fabricant de trains, qui lui avaient été prêtées par Bouygues. Ce contrat de prêt expirait de 17 octobre. Il avait été mis en place au moment de la vente des activités énergétiques d’Alstom à General Electric en 2014 afin de permettre à l’Etat de conserver un droit de regard sur l’avenir de l’industriel français.
Bouygues redevient donc le premier actionnaire d’Alstom avec un peu plus de 28% de son capital. Sa part descendra autour de 14% une fois le rapprochement avec Siemens Mobility finalisé, dans le courant du second semestre 2018. Bouygues s’est engagé à voter en faveur du projet lors de l’assemblée générale extraordinaire de juillet 2018 et à conserver tous ses titres jusque-là.
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