
Les conseils du SBF 120 gagnent en maturité

Les conseils d’administration du SBF 120 poursuivent leur transformation. Efficacité, féminisation et internationalisation restent à l’ordre du jour. Alors que plus de la moitié des entreprises du SBF 120 ont publié leur ordre du jour pour les AG 2018, L’Hebdo des AG dresse un premier bilan.
L’heure n’est plus à l’extension des conseils. Bien au contraire. La taille des conseils se recentre autour de 13 administrateurs. Alors que 11 sociétés du CAC 40 dépassaient les 15 administrateurs, elles ne seront plus que 4 à l’issue de la saison des AG. Axa, BNP Paribas, Bouygues, la Société Générale, Veolia, Vinci et Vivendi ont fait le choix de ne pas remplacer certains administrateurs dont le mandat arrive à échéance. Pour le moment, les nouveaux administrateurs du CAC 40 ne représentent que 30% des candidats (45% en 2017), pour 70% en renouvellement. «Les personnes qui contribuent peu aux travaux du conseil ne sont plus renouvelés, confie Bénédicte Hautefort, éditrice de L’Hebdo des AG. Un taux d’assiduité inférieur à 80% est désormais mal vu. D’autant que le nombre de conseils – au moins six par an, sans les réunions de comités – augmente».
Surtout, l’ère des cumulardsprend fin. Pour le moment, aucun administrateur n’est candidat simultanément dans plusieurs sociétés. Et parmi les candidats, seuls trois dépasseraient le plafond de trois mandats recommandés généralement par les proxys et les investisseurs, même si le code Afep-Medef est moins strict.
Quant au seuil légal de 40% de femmes, il ne constitue pas un plafond. «On constate une parité dans les candidatures», ajoute Bénédicte Hautefort. Au sein du SBF 120, douze sociétés auront davantage de femmes que d’hommes dans leur conseil après les AG. «Toutefois une quinzaine de groupes du SBF 120 restent sous le seuil des 40% de femmes quand on prend en compte les administrateurs salariés, notamment dans des sociétés où l’Etat est au capital, comme EDF ou Safran», souligne Bénédicte Hautefort.
Parallèlement, l’internationalisation des conseils des plus petites sociétés se poursuit. Les étrangers pèsent toujours un tiers des conseils du CAC 40, et maintenant un quart du Next 80 (contre 22% l’an dernier).
Avec moins d’arrivées de sang neuf dans les conseils, l’âge moyen des administrateurs évolue peu, à 60 ans dans le CAC 40 (+2 ans) et à 58 ans dans le Next 80 (-1 an). «La palme du conseil le plus jeune revient à AccorHotels (52 ans), et le plus senior à Téléperformance (67 ans) et Veolia (66 ans)», ajoute Bénédicte Hautefort.
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