
Les actionnaires de CGG rejettent les rémunérations des dirigeants

C’est une première depuis le vote de la loi Sapin 2, en novembre 2016. Les actionnaires de CGG ont rejeté la rémunération de leur ancien directeur général, Jean-Georges Malcor, avec seulement 34% de votes favorables. Ils ont également rejeté la politique de rémunération de la nouvelle directrice générale, Sophie Zurquiyah, avec seulement 44% d’approbation, selon des chiffres rapportés par L’Hebdo des AG. Le groupe ne rediffusait pas l’assemblée générale sur son site et ne donnera que demain le résultat des votes. Mais le groupe a d’autres efforts à faire en matière de gouvernance.
En effet, Jean-Georges Malcor a perçu une indemnité de non-concurrence de 1,6 million d’euros fin septembre, alors qu’au même moment il faisait valoir ses droits à la retraite. Or, le code Afep-Medef interdit ce genre de pratique depuis l’été dernier. Il est vrai que cette indemnité avait été fixée avant la dernière révision du code de gouvernance. Néanmoins, le conseil aurait pu décider de ne pas la verser. Reste à savoir ce que le Haut comité de gouvernement d’entreprise (HCGE) dira.
Le conseil de CGG devra aussi examiner les raisons de cette très forte opposition des actionnaires, comme le demande le code Afep-Medef.
Plus d'articles du même thème
-
Le président de BP s’apprête à tirer sa révérence sous la pression d’Elliott
Helge Lund quittera le groupe britannique, vraisemblablement en 2026, dans le cadre d’une transition ordonnée. La recherche d’un successeur est désormais lancée. -
Rebondissement pour Scor dans l’affaire Partner Re
Le réassureur Scor est mis en examen, en tant que personne morale, dans le cadre de l’enquête judiciaire pour des faits reprochés à son ancien président Denis Kessler. L’instruction concerne des faits imputés à l’association ASPM accusée de tentative de déstabilisation du groupe Covéa lors de sa procédure de rachat du réassureur Partner Re en 2022. -
Les tribulations de Carrefour crispent le marché et fragilisent son patron
A la peine en Bourse depuis plusieurs années, le distributeur peine à convaincre du bien-fondé de sa stratégie alors que le mandat de son PDG, Alexandre Bompard, arrivera à échéance en 2026.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions