
Le luxe s’envole en Bourse grâce aux performances époustouflantes de Richemont

Le secteur du luxe reprend espoir. Après plusieurs trimestres bien ternes et alors que l’exercice 2025 ne se présentait pas sous les meilleurs augures, l’ensemble des valeurs de l’industrie bondit en Bourse le 16 janvier après la publication par Richemont de ventes largement supérieures aux attentes.
A Paris, LVMH s’envolait de 8,9% jeudi en fin de matinée, à 693,8 euros. Au passage, le groupe de Bernard Arnault reprend, de peu, sa couronne de première capitalisation boursière européenne devant le danois Novo Nordisk, à 347 milliards d’euros contre 346 milliards pour le géant des traitements anti-obésité qui est à la peine en Bourse ces derniers mois.
L’action Kering bondissait également de 8,6% et Hermès s’adjugeait plus de 5%. A Milan, Moncler grimpait de 8,2%, Salvatore Ferragamo prenait 6% et Brunello Cucinelli avançait de 2,2%. A Londres, Burberry montait de 5,7%. Ces hausses entraînaient l’ensemble des marchés actions dans leur sillage. Vers 11h30, l’Euro Stoxx 50 gagnait 1,3% et le CAC 40 plus de 2%.
Richemont bat toutes les attentes
De son côté, Richemont décollait de 16%, à 162,4 francs suisses, établissant même un nouveau sommet historique. Au quatrième trimestre 2024, le groupe suisse a vu ses ventes atteindre le niveau record de 6,15 milliards d’euros. Elles ont affiché un taux de croissance de 10% sur la période alors que le consensus des analystes cité par UBS anticipait une progression de 1% seulement. La performance dépasse même de 4 points de pourcentage les attentes du plus optimiste des analystes, rapporte la banque suisse.
Par division, l’activité joaillerie a enregistré une croissance de 14%, contre +4% attendu, et la branche «Montres» s’est repliée de 8% là où les analystes prévoyaient une baisse de 13%. Richemont a également battu les attentes dans toutes les géographies avec notamment une hausse de 19% enregistrée en Europe contre +6% anticipé.
Au cours du troisième trimestre de son exercice décalé 2024-2025, le groupe suisse a réalisé une performance exceptionnelle dans un environnement toujours difficile, commente Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel.
«L’ensemble du secteur devrait réagir positivement aujourd’hui, mais nous notons que les implications pour d’autres catégories, en particulier les articles en cuir, peuvent être risquées à extrapoler», préviennent pour leur part les spécialistes d’UBS.
LVMH publiera ses résultats annuels le 28 janvier prochain, Kering le 11 février et Hermès trois jours plus tard.
(Avec Agefi Dow-Jones)
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