
Le groupe Bolloré prévoit de racheter une partie de son capital

Bolloré entend faire profiter ses actionnaires de sa bonne santé financière. Le groupe diversifié, présent dans la logistique, l’énergie et la communication, a annoncé mardi son intention de lancer une offre publique d’achat simplifiée sur 9,78% de son capital social. L’opération, qui s’effectuerait dans le cadre du programme de rachat avalisé par l’assemblée générale tenue en mai 2022, porterait sur un peu plus de 288,6 millions d’actions au prix unitaire de 5,75 euros, dividende 2022 attaché, ce qui ferait ressortir une prime de 12% par rapport au cours de clôture de mardi.
En cas de dépassement de cette limite, le groupe a prévu «une réduction des ordres proportionnelle au nombre d’actions présentées», précise-t-il dans son communiqué. Un comité d’administrateurs indépendants a été désigné par le conseil d’administration «pour désigner et suivre les travaux d’un expert indépendant chargé d’apprécier le caractère équitable» du prix proposé, souligne le groupe. Cet expert est le cabinet A2EF, basé à Neuilly sur Seine.
A lire aussi: Bolloré souhaite racheter les minoritaires de sa filiale Blue Solutions
Une décision finale attendue en avril
La Compagnie de l’Odet, qui détient 66,83% du capital et 76,72% des droits de vote théoriques de Bolloré, a fait savoir que, si cette offre était mise en œuvre, elle n’aurait pas l’intention d’y participer afin d’en laisser l’entier bénéfice aux autres actionnaires du groupe. Ce dernier a précisé dans son communiqué qu’il fera part de sa décision finale sur cette opération «dans le courant du mois d’avril 2023». Il proposera par ailleurs, lors de la prochaine assemblée générale le versement en espèces d’un dividende de 6 centimes d’euro par action au titre de 2022, inchangé d’un an sur l’autre.
Pour financer ce rachat d’actions d’un montant estimé à 1,65 milliard d’euros, Bolloré dispose de liquidités totalisant 12 milliards d’euros à fin 2022. Sa trésorerie nette dépassait alors 1,2 milliard d’euros, à comparer à une dette nette de 3,4 milliards un an plus tôt, grâce principalement à la cession en décembre dernier de Bolloré Africa Logistics à l’armateur MSC, qui a donné lieu à une plus-value nette de 3,15 milliards d’euros. Son résultat net consolidé de 2,72 milliards d’euros sur l’exercice écoulé intègre aussi la déconsolidation de la participation de sa filiale Vivendi dans Telecom Italia et la plus-value liée à l’apport de la part de Vivendi dans la société de production Banijay à FL Entertainment.
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