
Le gouvernement français incite EDF à accroître sa production d’origine nucléaire

Le gouvernement français souhaite que le groupe EDF puisse augmenter sa production d'électricité d’origine nucléaire de 30% le plus rapidement possible, a déclaré mardi la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Les centrales du groupe ayant connu de nombreuses opérations de maintenance classiques et des problèmes de corrosion, la production nucléaire française a chuté l’an dernier à son plus bas niveau depuis 1988, à 279 térawatts-heure (TWh).
«J’ai demandé au président directeur général d’EDF, Luc Rémont, d’organiser opérationnellement l’entreprise pour exploiter le plus rapidement possible le potentiel maximal de notre parc nucléaire existant», a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d’une visite du site industriel de l’Union des Forgerons du Mérévillois (Essonne). «Aujourd’hui, nous pouvons aller chercher 100 TWh de plus (...), 30% de production d'électricité sur la base nucléaire en plus», a ajouté la ministre, selon des propos diffusés par son service de presse.
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380 TWh visés après la mise en service de Flamanville
«Cette instruction technique s’inscrit dans l’ensemble des mesures visant à augmenter la production d'énergie décarbonée en France et donc dans la politique de relance de la filière nucléaire française», a précisé le ministère. Expliquant qu’EDF pouvait notamment mieux respecter ses calendriers d’arrêts pour maintenance, Agnès Pannier-Runacher a par la suite évoqué «un productible supérieur à 350 TWh» et pouvant atteindre jusqu'à 380 TWh après la mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche), prévue en 2024.
A la mi-mars, l’énergéticien avait indiqué que son plan révisé de contrôles et de réparations de centrales, lié à de nouveaux défauts de corrosion, ne nécessitait pas à ce stade de modifier son estimation de production nucléaire en France en 2023, comprise entre 300 et 330 TWh.
(Avec Reuters)
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