
Le bilan provisoire des résultats européens est encourageant

Les entreprises européennes semblent avoir bien terminé 2017. A la mi-février, 145 sociétés, soit près de la moitié de la capitalisation boursière cumulée de l’échantillon suivi par Goldman Sachs, ont déjà publié leurs comptes pour le quatrième trimestre 2017. Tous secteurs confondus, 58,6% d’entre elles affichent des bénéfices supérieurs aux attentes du consensus, alors que 41,4% ont enregistré des résultats inférieurs aux prévisions. Une proportion de 31% a même dépassé ces attentes de plus de 5%.
En termes de chiffre d’affaires, «les surprises positives concernent au total 59,6% de l’échantillon, et 26,5% des sociétés ont dépassé le consensus de plus de 2%», ajoute la banque américaine. Les sociétés financières et celles liées aux matières premières se sont distinguées sur leurs bénéfices, tout comme la technologie malgré la déception provoquée par les résultats d’Ericsson.
«Un tiers des sociétés dans l’énergie, 22% dans les services informatiques, 14% dans le secteur financier et 13% dans celui des biens de consommation discrétionnaire ont dépassé le consensus d’au moins 5% au quatrième trimestre», relèvent de leur côté les analystes de Morgan Stanley. Les résultats ont été inférieurs aux attentes pour la moitié des opérateurs télécoms ayant publié leurs résultats, pour 18% des groupes de santé et 10% des entreprises industrielles. La croissance médiane des bénéfices par action s’élève à 9,4% et celle des chiffres d’affaires est de 3,2%, ce qui reflète une amélioration de la rentabilité.
Concernant la stratégie à adopter pour les actions européennes, les analystes de Deutsche Bank estiment que l’indice Stoxx 600, qui a rebondi de plus de 3% en cinq séances, se traite à environ 7% en dessous de sa juste valeur. «Le marché intègre déjà dans les cours un ralentissement du rythme de croissance des entreprises ou une nouvelle hausse du rendement réel des obligations», expliquent-ils.
Jugeant les valeurs cycliques, notamment les constructeurs automobiles et les compagnies aériennes, plus vulnérables après leur récente surperformance, ils préfèrent surpondérer des secteurs défensifs comme l’agroalimentaire, la pharmacie et les biens de consommation courante. Ils préconisent toujours une équipondération des banques et ont relevé en parallèle de «sous-pondérer» à «équipondérer» leur recommandation sur le secteur énergétique.
Plus d'articles du même thème
-
Groupama enregistre le résultat le plus élevé de son histoire
L’assureur mutualiste affiche des résultats 2024 en nette progression par rapport à l’exercice précédent grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses activités d’assurance et une sinistralité "climatique" clémente. Toutefois, le ratio de solvabilité pâtit d’effets de marché défavorables et d’exigences en capital plus élevées. -
L’analyse de l’immatériel constitue un outil précieux pour valoriser une entreprise
Le cabinet de conseil Eight Advisory dévoile son Indice Iceberg, indicateur qui permet de mieux comprendre les facteurs endogènes et exogènes qui influent sur la valeur d’une société. -
Mirabaud enregistre une progression de 7% de ses encours en 2024
Le groupe financier suisse Mirabaud a fait état, vendredi 28 mars, d’une croissance de 7% de ses actifs sous gestion sur l’exercice 2024, ressortant à 32,3 milliards de francs suisses fin décembre.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions