
L’AMF vise des manquements d’initiés chez Ubisoft

La Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a examiné ce matin une série de manquements d’initiés présumés réalisés par sept dirigeants, salariés et proches d’Ubisoft. Ils sont suspectés d’avoir profité d’une information privilégiée pour vendre des actions de l'éditeur de jeux vidéo avant qu’il annonce, le 15 octobre 2013 au soir, le report de la sortie du nouveau jeu Watch Dogs. Ce décalage avait contraint Ubisoft à réduire ses objectifs financiers annuels et avait provoqué une chute de 26% du cours de Bourse le 16 octobre 2013.
Le représentant du Collège de l’AMF a demandé des sanctions allant de 90.000 à 700.000 euros. Par ailleurs, la Banque Transatlantique, qui gérait les plans de stock-options d’Ubisoft, risque une amende de 60.000 euros pour avoir manqué à ses obligations de déclaration de mouvements suspects auprès de l’AMF.
La procédure de la Commission des sanctions de l’AMF est toutefois sous la menace d’un recours. Trois des sept personnes physiques mises en cause, qui ont été auditionnées par l’alter ego québécois de l’AMF en raison de leur nationalité et de leurs responsabilités au sein des studios canadiens du groupe, contestent les modalités de ces auditions. Ils ont assigné l’AMF et l’AMF québécoise le 15 novembre dernier devant la cour supérieure de la province de Montréal, pour violation des règles locales concernant la protection des personnes entendues contre toute forme d’auto-incrimination.
Ce dossier était le premier cas de collaboration entre les AMF française et québécoise.
Plus d'articles du même thème
-
Transparency International se dote d'un nouvel instrument pour évaluer le risque de blanchiment dans l'immobilier
L’association lance, en partenariat avec le collectif Anti-Corruption Data Collective, un indice qui classe les pays en fonction de la solidité de leur cadre de prévention et de détection des flux financiers illicites dans le secteur immobilier. -
Bruxelles épargne l’Espagne dans une affaire de subventions aux énergies renouvelables
Une décision de la Commission européenne pourrait permettre à Madrid d’économiser plus d’un milliard d’euros sur un arbitrage international qui l'opposait à des fonds. -
Les plateformes de référencement de produits n’exonèrent pas les conseillers en investissements financiers de leurs obligations professionnelles
Le régulateur rappelle à ce titre que les intermédiaires demeurent responsables vis à vis de la réglementation lorsqu’ils recourent à des tiers.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions