
Lagardère confirme réfléchir à la fin de son statut en commandite

Lagardère a confirmé ce lundi matin étudier un projet de transformation de son statut juridique en société anonyme, ce qui conduirait à l’abandon du statut protecteur de société en commandite, critiqué par plusieurs actionnaires influents.
Cette annonce « est une bonne nouvelle » en matière de gouvernance et « devrait conduire le marché à apprécier beaucoup plus positivement le titre via la suppression de la décote », commente Oddo BHF.
L’action Lagadère gagnait 3,63% lundi vers 13 heures, à 23,44 euros.
« Il n’y a pas de certitude quant à l’aboutissement des discussions en cours » et « Lagardère communiquera en temps voulu, conformément à la réglementation en vigueur », a toutefois prévenu le groupe dans un communiqué.
Depuis samedi, plusieurs médias ont rapporté l’existence de discussions entre Lagardère et ses principaux actionnaires - Arnaud Lagardère, Amber Capital, Vivendi et Groupe Arnault - en vue d’une refonte de la gouvernance du groupe dont les actifs suscitent la convoitise.
Arnaud Lagardère PDG pour 5 ans
Confirmant ces informations de presse, une source proche du dossier a indiqué lundi à l’agence Agefi-Dow Jones qu’Arnaud Lagardère, gérant du groupe, avait accepté de modifier les statuts juridiques de Lagardère en société anonyme à condition d’en devenir le PDG pour une durée de cinq ans et d’obtenir environ 200 millions d’euros en nouvelles actions Lagardère.
L’abandon du statut de commandite, qui a permis à Arnaud Lagardère de garder le contrôle du groupe fondé par son père en dépit d’une participation de quelque 7% seulement au capital, est « une possibilité », avait indiqué le dirigeant en février dernier.
Plus d'articles du même thème
-
Le président de BP s’apprête à tirer sa révérence sous la pression d’Elliott
Helge Lund quittera le groupe britannique, vraisemblablement en 2026, dans le cadre d’une transition ordonnée. La recherche d’un successeur est désormais lancée. -
Rebondissement pour Scor dans l’affaire Partner Re
Le réassureur Scor est mis en examen, en tant que personne morale, dans le cadre de l’enquête judiciaire pour des faits reprochés à son ancien président Denis Kessler. L’instruction concerne des faits imputés à l’association ASPM accusée de tentative de déstabilisation du groupe Covéa lors de sa procédure de rachat du réassureur Partner Re en 2022. -
Les tribulations de Carrefour crispent le marché et fragilisent son patron
A la peine en Bourse depuis plusieurs années, le distributeur peine à convaincre du bien-fondé de sa stratégie alors que le mandat de son PDG, Alexandre Bompard, arrivera à échéance en 2026.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions