
La SNCF limite la casse grâce à sa diversification

Conséquence logique de la crise du Covid, le chiffre d’affaires du groupe SNCF a reculé de 14% en 2020 à 30 milliards d’euros, a annoncé le transporteur mercredi après-midi. Si les revenus de l’activité voyages ont chuté de 54% à 4 milliards, ceux de Geodis (fret) ont progressé de 4,5% à 8,4 milliards.
L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) est presque divisé par trois à 2 milliards à 2020. Toutefois, il est soutenu par 1,1 milliard d’euros d’économies, alors que le seul effet Covid (5,4 milliards) l’aurait pratiquement réduit à zéro. Au final, la perte nette ressort à 3 milliards d’euros, contre 800 millions fin 2019.
Après la reprise de dette de SNCF Réseau par l’Etat de 25 milliards d’euros début 2020, la dette nette s’établit à 38,1 milliards fin 2020. Elle s'élevait à 35,3 milliards d’euros en janvier 2020.
Forte de ce soutien de l’Etat, avec également les 4,05 milliards d’euros de l’augmentation de capital de décembre dernier, grâce à son plan d’économies de 2,5 milliards d’euros, et avec la cession annoncée d’Ermewa, filiale de location de wagons et de conteneurs-citernes, la SNCF affiche sa confiance pour l’avenir. Elle confirme les engagements pris dans le cadre de la réforme ferroviaire de 2018, à savoir un cash-flow libre à l’équilibre dès 2022 (contre -2,8 milliards en 2020), et un ratio dette nette sur Ebitda inférieur ou égal à six fois en 2023.
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