
InVivo et Soufflet veulent créer un champion de l’agriculture

Le monde agricole français se concentre. InVivo et le Groupe Soufflet ont annoncé mercredi après-midi être entrés « en négociations exclusives en vue d’un rapprochement fondateur ». Cette opération se ferait par un rachat de 100 % du capital du Groupe Soufflet par InVivo.
« Le secteur agricole et agroalimentaire est confronté à de nombreux défis : sociétaux avec les nouvelles attentes des consommateurs (manger mieux, proximité, transparence…), environnementaux (lutte contre le réchauffement climatique, protection de la biodiversité, des sols et des ressources en eau) et technologiques (digitalisation, biotechnologies…). Il doit en outre répondre au besoin de souveraineté alimentaire, que la crise sanitaire a exacerbé. Enfin, sur les plans économique et démographique, il doit assurer l’impérieuse nécessité de nourrir la planète de façon saine et pérenne, tout en assurant la valorisation du travail des agriculteurs », expliquent les deux groupes dans un communiqué commun.
Ce nouveau groupe réaliserait un chiffre d’affaires combiné de près de 10 milliards d’euros, dont environ la moitié réalisée à l’international. Il serait présent dans plus de 30 pays, avec plus de 90 sites industriels, dont 59 en France, et plus de 12.500 salariés. « Atteindre une telle taille critique constituerait une opportunité unique pour qu’un leader français incontesté, avec l’appui de ses partenaires agriculteurs et industriels, puisse concevoir et apporter des réponses pérennes à ces enjeux », ajoutent les deux groupes.
La marque Soufflet serait maintenue. « En nous rapprochant d’InVivo, notre groupe familial trouverait une solution franco-française pour pérenniser son identité, assurer la continuité de ses activités et préserver son ancrage nogentais et sa présence régionale », explique Jean-Michel Soufflet, président du directoire du groupe familial.
Les instances représentatives du personnel de chacun des deux groupes ont été informées ce jour de ce projet et un processus d’information-consultation serait engagé rapidement. Le rapprochement entre les deux Groupes serait soumis à l’autorisation préalable des autorités compétentes en matière de contrôle des concentrations.
L’ensemble de l’opération pourrait être finalisé avant la fin de l’année 2021.
Plus d'articles du même thème
-
New Alpha reste finalement dans le giron de La Française
Alors que la banque Caurus Partners avait été mandatée pour étudier la cession de New Alpha Asset Management, la société, qui totalise 3,8 milliards d’euros d’encours, reste finalement dans le giron de La Française. -
Safran avance dans son marathon réglementaire lié à la reprise de Collins
Le gendarme britannique de la concurrence estime que les concessions fournies par le groupe français pourraient suffire à apaiser ses craintes. -
Andbank entre au capital d’une boutique espagnole de private equity
L'opération vient d'être autorisée par les régulateurs.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions