Intel coupe dans ses effectifs, suspend son dividende et s’effondre en Bourse

Le spécialiste des puces informatiques s’apprête à vivre la pire séance boursière de son histoire après la publication de résultats trimestriels particulièrement décevants.
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Intel est pénalisé par son retard dans le domaine de l'IA  - 

La sanction est particulièrement salée. Après l’annonce de ses résultats trimestriels jeudi soir, Intel s’effondrait de 28% en début de séance à Wall Street ce vendredi après avoir déjà perdu plus de 5% la veille.

Pour le troisième trimestre, le spécialiste des puces informatiques prévoit un chiffre d’affaires de 12,5 à 13,5 milliards de dollars, contre une estimation moyenne des analystes de 14,35 milliards de dollars, selon les données de LSEG. Il anticipe également une marge brute ajustée de 38%, bien en deçà des 45,7% attendus par le marché.

Dans ce contexte, Intel a annoncé la suppression de 15% de ses effectifs, soit 17.500 postes, et la suspension de son dividende à partir du quatrième trimestre.

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Retard dans l’IA

«Je veux moins de personnel au siège et plus de personnel sur le terrain, au service des clients», a déclaré le directeur général d’Intel, Pat Gelsinger, lors d’un entretien avec Reuters, à propos des suppressions d’emplois. En ce qui concerne la suspension des dividendes, il a déclaré : «Notre objectif est de verser un dividende compétitif au fil du temps, mais pour l’instant, nous nous concentrons sur le bilan et la réduction de l’endettement».

A la traîne dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), qui concentre l’essentiel des dépenses de ses clients aujourd’hui, Intel a lancé un plan de redressement pour tenter de rattraper son retard sur le taïwanais TSMC mais cela pourrait prendre des années.

Après sa chute boursière, le groupe américain voit sa capitalisation passer sous le seuil des 100 milliards de dollars, signant une baisse de 60% en trois ans. Pour l’heure, le groupe américain emmène les valeurs européennes du secteur dans le rouge avec des forts replis pour STMicroelectronics, ASML ou Infineon.

(Avec Reuters)

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