
Honeywell conserve son activité aéronautique malgré l’activisme de Third Point

Le conglomérat industriel américain Honeywell a annoncé mardi préparer la scission de plusieurs activités à l’issue d’une revue de ses différentes divisions, mais compte conserver ses activités aéronautiques, rejetant la demande de l’investisseur activiste Third Point. Il s’agit des premières grandes annonces de Darius Adamczyk, qui a pris la direction générale du groupe le 31 mars, en remplacement de Dave Cote, passé à la présidence du conseil d’administration. Les activités de pièces détachées automobiles formeront une première entité, les activités de chauffage domestique et de sécurité seront regroupées dans une seconde. Les deux filiales seront ensuite introduites en Bourse d’ici la fin 2018. La nouvelle entreprise regroupant les produits pour la maison et la distribution devrait réaliser un chiffre d’affaires annuel de 4,5 milliards de dollars et compter 13.000 salariés. Avec 6.500 employés, l’activité de systèmes de transport devrait générer un chiffre d’affaires annuel de 3 milliards de dollars.
«Le solde du portefeuille de Honeywell sera composé d’activités en forte croissance sur six marchés finaux industriels attrayants, chacun suivant de grandes tendances mondiales telles que l’efficacité énergétique, l’investissement dans les infrastructures, l’urbanisation et la sécurité», a déclaré le directeur général de Honeywell, Darius Adamczyk.
Honeywell s’inscrit ainsi en opposition aux demandes de l’investisseur activiste Third Point. Le fonds dirigé par Daniel Loeb recommande depuis avril une scission des activités aéronautiques du groupe, qui représentent 36% du chiffre d’affaires du groupe, en espérant un gain pour les actionnaires de 20 milliards de dollars.
Dans un communiqué distinct, Honeywell a relevé sa prévision de bénéfice par action (BPA) pour 2017 dans une fourchette de 7,05 à 7,10 dollars, contre 7 à 7,10 dollars anticipés précédemment. Au troisième trimestre, le BPA est attendu à 1,75 dollar, à comparer à un consensus de 1,73 dollar établi par FactSet. Honeywell anticipe également un chiffre d’affaires de 10,1 milliards de dollars, supérieur au consensus de 9,9 milliards de dollars.
Plus d'articles du même thème
-
Siemens renforce sa présence dans les logiciels industriels
L’acquisition de l’américain Dotmatics pour 5,1 milliards de dollars sera principalement financée par une baisse de sa participation dans ses filiales cotées en Bourse. -
Les fabricants européens et américains accélèrent leurs stratégies de relocalisation
Près des trois quarts des investissements totaux dans de nouvelles capacités de production seront réalisés, au cours des trois prochaines années, dans le pays d'origine ou dans un pays proche de l'entreprise, relève une étude de Capgemini. -
Holcim mise sur l’Amérique latine pour accélérer sa croissance
Après la scission prochaine de sa branche nord-américaine, le cimentier suisse vise une progression annuelle moyenne de 6% à 10% de son résultat d’exploitation récurrent.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions