
GE est de plus en plus attendu sur ses cessions d’actifs

General Electric (GE) s’engage dans un tunnel de 15 jours au bout duquel son profil pourrait être profondément modifié. Le conglomérat américain doit annoncer demain ses résultats des années passées, dont ceux de 2017, qu’il a été contraint de recalculer. Une semaine plus tard, il publiera ses résultats du premier trimestre 2018, cinq jours avant la tenue, le 25 avril, de son assemblée générale. Selon le Wall Street Journal, cette séquence financière serait l’occasion pour John Flannery, le directeur général de GE, de dévoiler le résultat de ses réflexions stratégiques qui, selon certains analystes, traînent en longueur. Le temps commence à presser. La valeur boursière de l’action du conglomérat a chuté de moitié au cours des 12 derniers mois.
En octobre dernier, John Flannery a promis de vendre des actifs pour l'équivalent de 20 milliards de dollars. Mais depuis, GE n’a annoncé qu’une poignée de transactions pour moins de 4 milliards de dollars. La division GE Lighting est par exemple à vendre depuis plus d’un an. La santé financière de ces actifs et la position de faiblesse de GE ne permettent pas nécessairement d’obtenir des prix décents.
Pour accélérer le mouvement, GE pourrait se rabattre sur des «opérations hybrides», indique le Wall Street Journal, via l’ouverture du capital, la fusion avec un concurrent ou la scission de certaines activités avant qu’elles ne soient totalement vendues dans un second temps, à l’image de ce que le groupe a fait dans les services pétroliers avec Baker Hughes, avant l’arrivée de John Flannery. GE avait également suivi cette voie pour sortir du capital de NBCUniversal ou de son unité de crédit à la consommation, Synchrony Financial.
Selon le quotidien américain, GE Transportation, la société qui regroupe les activités ferroviaires, pourrait être la prochaine division concernée. GE a examiné différentes options depuis l’automne dernier, mais n’a pas été en mesure de trouver un acheteur. De même, une vente pure et simple ne serait pas fiscalement intéressante.
GE Transportation, qui fabrique essentiellement des motrices diesel et a réalisé un chiffre d’affaires de 4,2 milliards de dollars l’an dernier, est l’une des plus petites divisions du groupe. Sa valeur d’entreprise est estimée à environ 7 milliards de dollars par les analystes de BoA Merrill Lynch.
GE examine également ce qu’il peut faire du reste de son activité de services financiers, GE Capital.
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