Eurofins détaille sa défense contre Muddy Waters et reprend une salve de l’activiste

Quelques heures après avoir publié une réponse détaillée aux accusations du vendeur à découvert, le laboratoire de bioanalyse a été visé par de nouvelles attaques de sa part.
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Laboratoire d’analyse médicale Eurofins
Laboratoire d’analyse médicale Eurofins  -  RK.

Le groupe fondé par Gilles Martin ne parvient pas à retrouver la confiance des investisseurs. Mercredi, il a pourtant publié un document détaillé dans lequel il réfute chacune des 13 accusations formulées contre lui par le fonds spéculatif Muddy Waters et qui avaient provoqué le 24 juin une chute de plus de 16% de son action à la Bourse de Paris.

Dans le prolongement de son communiqué de presse du 25 juin, Eurofins a indiqué que ce document confirmait que «les informations trompeuses diffusées intentionnellement par le vendeur à découvert Muddy Waters étaient soit inexactes, soit non pertinentes, soit partiales et/ou trompeuses».

«Cette seconde réfutation, étayée par des documents accessibles au public, se concentre sur les questions les plus importantes pour les actionnaires, les détenteurs d’obligations, les salariés et autres parties prenantes, et couvre les allégations concernant les dix dernières années», a précisé Eurofins quelques heures avant de recevoir une deuxième salve de la part du vendeur à découvert.

Dans son premier rapport, Muddy Waters, qui détient une position vendeuse sur l’action Eurofins, reprochait entre autres au groupe une structure d’entreprise «optimisée pour les malversations». «Au mieux, Eurofins a un actionnaire de contrôle parasite qui siphonne l’argent de la société depuis deux décennies», a accusé le fonds, ciblant la famille Martin, à la tête de 32,7% du capital, selon FactSet.

L’action ne se reprend pas

Dans le document publié mercredi dans l’après-midi, l’activiste persiste. Il estime qu’Eurofins compterait «au moins 18 auditeurs au sein de ses structures» et que ses entités génèreraient «annuellement environ 325.000 créances regroupées entre parties liées». «Nous pensons que cela crée un chaos, sous la forme de centaines de milliers d'écritures de journal et de documents justificatifs, dans lequel les créances résultant de ventes fictives peuvent être éliminées», ajoute Muddy Waters.

Après ces nouvelles attaques, l’action Eurofins a effacé l’essentiel des gains enregistrés en début de journée mercredi pour clôturer en hausse de 0,7%. En dépit d’un rebond de 7,4% les 25 et 26 juin, elle perd encore 15,5% depuis les premières attaques du vendeur à découvert.

Les dirigeants du laboratoire devraient continuer à tenter de rassurer les investisseurs. Dans la réponse détaillée publiée le 3 juillet au matin, le groupe a indiqué qu’il continuait d’accéder à ses archives concernant les éléments les plus anciens cités par le fonds spéculatif et qu’il envisageait de formuler des réfutations documentées supplémentaires à un stade ultérieur.

De leur côté, les analystes crédit de SpreadResearch avaient «apprécié» mercredi matin «la réponse détaillée d’Eurofins» dont la ligne de défense semblait «solide».

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