
Engie fait un grand pas dans ses cessions d’actifs

Engie est entré en négociations exclusives avec le britannique Neptune Energy en vue de lui céder son entité d’exploration et production pétrolière et gazière (EPI) sur la base d’une valorisation totale de 4,7 milliards d’euros. Le groupe français a précisé dans un communiqué que cette valorisation inclut des provisions de démantèlement de 1,1 milliard d’euros, déconsolidées de son bilan, ainsi qu’un paiement différé d’environ 90 millions correspondant à un ajustement de prix « conditionné à la réalisation de jalons opérationnels ».
La transaction devrait donc se traduire par une réduction de 2,4 milliards d’euros de la dette financière nette consolidée d’Engie lors de la clôture de l’opération, attendue au premier trimestre 2018 (hors provisions). EPI disposait de réserves de 672 millions de barils équivalent pétrole à fin 2016 et sa production atteignait 148.000 barils équivalent pétrole par jour l’an dernier.
La vente d’EPI s’inscrit dans le cadre d’un programme de cession d’Engie de 15 milliards d’euros pour la période 2016-2018 qui, avec cette opération, sera réalisé ou engagé à hauteur de 70%.
Neptune Energy a été créé en 2015 par les fonds de capital-investissement Carlyle Group et CVC Capital Partners en vue d’investir dans l’amont pétrolier et gazier. La société est dirigée par Sam Laidlaw, ancien directeur général de Centrica.
Plus d'articles du même thème
-
Le gaz naturel sera au centre des négociations sur les droits de douane
Les tarifs commerciaux pourraient être conditionnés aux contrats sur le GNL américain si les pays européens et asiatiques souhaitent en faire un levier de négociation avec les Etats-Unis. La volatilité va rester la règle pendant quelques mois. Au-delà, une croissance de l’offre supérieure à la demande devrait progressivement faire baisser les prix. -
Le fonds norvégien mise 1,4 milliard d’euros sur l’éolien en Mer du Nord
L’investisseur souverain fait affaire avec l’énergéticien RWE pour prendre une participation de 49% dans deux projets en construction. -
Les pétroliers privilégient leurs actionnaires au risque de sacrifier l’avenir
En Europe, les géants de l’or noir réduisent leurs investissements, notamment dans la transition énergétique, pendant que leurs pairs américains continuent à se focaliser uniquement sur l’exploitation d’hydrocarbures.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions