
Elis finalise son entrée sur le marché mexicain

Le groupe de blanchisserie industrielle Elis a annoncé mardi avoir finalisé le rachat d’un groupe mexicain fournissant du linge plat et des vêtements de travail à des clients sur le marché de la santé. La clôture de cette acquisition, qui fait suite au feu vert de l’autorité de la concurrence mexicaine le 1er juillet, permet à Elis de rentrer au Mexique, qui devient ainsi le quatrième marché du groupe en Amérique latine.
Elis n’a pas précisé le montant de la transaction. Mais la société a indiqué que le groupe mexicain avait réalisé un chiffre d’affaires de 1,78 milliard de pesos, soit environ 85 millions d’euros selon un taux de change arrêté en juin par l’entreprise. Cette entreprise mexicaine a généré en 2021 une marge brute d’exploitation (Ebitda) de 38% et une marge opérationnelle (Ebit) de 18%.
Complément de prix
Pour acquérir 100% des titres de cette société, Elis a précisé avoir payé un montant équivalent à 5 fois l’Ebitda de 2021 et 10,7 fois l’Ebit. Sur la base de ces éléments, l’opération se chiffrerait à 3,428 milliards de pesos, soit environ 145 millions d’euros en retenant le taux de changes de 23,6 pesos pour un euro fixé en mars lors de l’annonce de la transaction, selon les calculs de l’agence Agefi-Dow Jones.
«Le management actuel, très expérimenté, reste en place pour accompagner la croissance future ; la transaction comporte de potentiels compléments de prix («earn-outs») à un multiple inférieur sur la période 2023-2025», a indiqué Elis.
«Au Mexique, Elis devient le leader incontesté d’un marché en très forte croissance, où la concurrence est particulièrement fragmentée», a indiqué Xavier Martiré, le président du directoire d’Elis, cité dans un communiqué. «Le groupe racheté, seul acteur du pays avec une couverture nationale, affiche une très bonne rentabilité et dispose d’un parc d’actifs de grande qualité», a-t-il ajouté.
La société rachetée par Elis emploie plus de 2.600 personne et possède une activité en forte croissance, Elis s’attendant à ce que la progression organique annuelle de ses revenus soit proche de 10% dans les prochaines années.
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