
EDF vit ses derniers jours en Bourse

Le dernier obstacle à la nationalisation d’EDF telle que voulue par le gouvernement vient d’être levé. La Cour d’appel de Paris a jugé l’offre publique d’achat (OPA) lancée par l’Etat conforme. Elle rejette donc le recours déposé sur ce sujet par des actionnaires minoritaires de l’électricien.
Conformément à ses engagements, l’Etat a indiqué que l’OPA sera réouverte afin que les actionnaires et porteurs d’obligations convertibles (Océanes) n’ayant pas apporté leurs titres puissent le faire. L’offre sera réouverte du 4 au 17 mai inclus, toujours au prix de 12 euros par action et de 15,52 euros par Océane. A l’issue de cette période, Bercy demandera le retrait obligatoire d’EDF de la cote parisienne. Pour rappel, il détient déjà 95,82% du capital de l’électricien, 96,53% des droits de vote et 99,96% des Océanes, soit nettement plus que les seuils de 90% nécessaires.
La voie est ainsi ouverte à un retrait de la Bourse d’EDF même si de nouvelles actions des minoritaires sont toujours possibles.
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En réaction à ces annonces, tombées mardi en milieu de matinée, l’action EDF a grimpé de 0,5% en Bourse pour se caler tout près du prix de l’OPA, à 11,99 euros. Un niveau qu’elle n’avait pas retrouvé depuis le 9 février dernier.
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