Criteo écope d’une amende de 40 millions d’euros en France

La Cnil avait proposé en août 2022 une sanction de 60 millions d’euros pour violation de la protection des données personnelles
Photo: PHB
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Coup dur pour la star tricolore de la publicité en ligne. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a infligé une amende de 40 millions d’euros au groupe français de retargeting (publicité ciblée sur internet) Criteo, pour des violations liées aux données personnelles, selon une délibération publiée jeudi.

Cette sanction fait suite à une plainte déposée par les associations britannique Privacy International et None of Your Business, qui visait des entreprises procédant à la collecte à grande échelle de données, dont Criteo. La Cnil avait lancé une enquête en mars 2020. En août 2022, le rapporteur de la Cnil avait proposé une sanction de 60 millions d’euros.

En 2022, le groupe Criteo employait environ 3.000 personnes et affichait un chiffre d’affaires global d’environ 1,9 milliard d’euros, pour un résultat net de 10 millions d’euros. La Cnil lui reproche d’avoir enfreint le règlement de l’UE sur la protection des données personnelles (RGPD), concernant le «reciblage publicitaire» à des fins d’affichage de publicité personnalisée. Son principal grief: Criteo n’aurait «pas avoir vérifié que les personnes dont elle traite les données avaient donné leur consentement», précise la Cnil dans son communiqué.

Le gendarme des données personnelles relève un «manquement relatif à l’information des personnes» et souligne qu’il a engendré «une perte de contrôle des internautes sur leurs données dans la mesure où la société n’a pas mis à leur disposition une information complète et compréhensible».

Absence d’exercice des droits d’accès et d’effacement

Concernant l’exercice des droits d’accès, de retrait du consentement et d’effacement, la Cnil souligne «leur caractère structurel et leur gravité en ce que les mesures déployées par la société conduisent non seulement à ce que les demandes des personnes soient incorrectement traitées, mais aussi à ce que ces dernières pensent légitimement que leur demande a bien été respectée».

La Cnil «rappelle également que la prise en compte par la société d’une demande d’effacement a pour unique effet d’arrêter l’affichage de publicités personnalisées, la société continuant par ailleurs à conserver les données de la personne à l’origine de la demande et même à les utiliser pour d’autres finalités».

A lire aussi: La Cnil suggère une amende de 60 millions d’euros contre Criteo

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