Casino pourrait vendre le solde de ses super et hypermarchés

Carrefour serait intéressé alors que le distributeur stéphanois en phase de restructuration a déjà cédé une partie de son parc au Groupement Les Mousquetaires (Intermarché).
Agefi-Dow Jones
Casino Rallye distribution supermarché hypermarché
Siège de Casino à Saint-Etienne (42).  -  RK.

Régissant à des informations de presse, le groupe de distribution en restructuration financière a confirmé lundi matin «avoir reçu des marques d’intérêt préliminaires en vue de l’acquisition de magasins du périmètre hypermarché et supermarché».

Dimanche soir, le journal Les Echos avait indiqué que Casino pourrait «céder le solde de son parc» de supermarchés et d’hypermarchés pour lesquels il a reçu «des manifestations d’intérêt».

Le groupe de grande distribution Carrefour figure parmi les candidats au rachat de moyennes et grandes surfaces de son concurrent en difficulté Casino, a également rapporté le quotidien économique.

«Les candidats à la reprise devront avoir déposé leurs offres mercredi», a précisé le quotidien Les Echos. Le solde de magasins concernés est constitué de 291 supermarchés, dont 60 franchisés, et de 52 hypermarchés.

Contactés par l’agence Agefi-Dow Jones, des porte-parole de Casino et de Carrefour n'étaient pas disponibles dans l’immédiat pour commenter ces informations.

Cessions à Intermarché

Début octobre, Casino avait déjà finalisé la 61 magasins, représentant un chiffre d’affaires cumulé de 563 millions d’euros hors taxe (HT), pour une valeur d’entreprise de 209 millions d’euros au Groupement Les Mousquetaires (Intermarché). Le distributeur s’est aussi engagé à lui céder un second périmètre de points de vente représentant des ventes hors taxes de 510 millions d’euros d’ici à trois ans. Dans ce cadre, Intermarché a acquis une participation de 49% des actifs concernés pour 140 millions d’euros. Enfin, le Groupement Les Mousquetaires a signé une promesse d’achat valable pendant trois ans sur des magasins représentant un chiffre d’affaires hors taxes de 437 millions d’euros.

Toute nouvelle cession devra a priori être validée par le consortium de repreneurs constitué du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, de Fimalac et d’Attestor. Dans l’accord de «lock up» du 5 octobre, il est en effet indiqué que le distributeur s’engage à ne pas mettre en œuvre de «cession au sein du périmètre distribution France (au-delà de certains seuils)» sans leur accord préalable.

En 2022, les hypermarchés et supermarchés français de Casino ont enregistré des ventes de 3,09 milliards et 3,4 milliards d’euros respectivement, soit 46% du chiffre d’affaires total de la branche «France Retail». L’an dernier, les ventes de Monoprix s'étaient élevées à 4,4 milliards d’euros contre 1,48 milliard pour Franprix.

Le 27 novembre, Casino a par ailleurs annoncé l’acquisition des 34% détenus par le brésilien GPA, dont il est lui-même actionnaire à hauteur de 40,9%, dans Cnova pour 10 millions d’euros. Après cette opération, qui vise «à simplifier la structure de détention de Cnova» dans «le cadre de la restructuration financière», le distributeur détiendra 98,8% de sa filiale de e-commerce.

A lire aussi: Casino subit un redressement plus lent que prévu de ses hypermarchés français

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...