Bruxelles appelle davantage de pays membres à bannir Huawei et ZTE

Thierry Breton a demandé jeudi aux pays membres de l’Union européenne qui ne l’ont pas encore fait de restreindre ou de bannir les deux équipementiers chinois de leurs réseaux 5G.
L’équipementier télécoms chinois Huawei
Contacté par L’Agefi, Huawei France n’a pas réagi officiellement vendredi matin à ces déclarations.  -  RK

Bruxelles remonte au front contre Huawei et ZTE. Le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton a demandé jeudi aux pays membres de l’Union européenne qui ne l’ont pas encore fait de restreindre ou de bannir les deux équipementiers chinois de leurs réseaux 5G, en raison de «risques pour la sécurité collective» du bloc communautaire.

Lors d’une conférence de presse jeudi soir, l’ex-ministre français de l’Economie a aussi annoncé que la Commission européenne estimait justifiées les décisions prises par certains pays d’exclure totalement Huawei et ZTE de leurs réseaux de téléphonie mobile de cinquième génération.

Il y a deux ans, l’UE a adopté des recommandations de sécurité sur la 5G, demandant aux Vingt-Sept d'évaluer le risque potentiel des fournisseurs à un niveau national ou européen et de restreindre ou bannir les fournisseurs jugés à haut risque.

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«Un risque de sécurité majeure»

«Mais, à ce jour, seulement un tiers d’entre eux ont utilisé ces prérogatives et ont donc pris des décisions de restrictions ou d’exclusion. Je le dis clairement, je leur ai dit, c’est trop peu, parce que cela fait désormais peser un risque de sécurité majeure pour l’Union, tous nos réseaux étant interconnectés», a souligné Thierry Breton dans un entretien publié par Les Echos vendredi matin. «La Commission, pour sa part, a décidé d’exiger de ses fournisseurs de services de télécommunications d’exclure totalement Huawei et ZTE», a-t-il ajouté.

Contacté par L’Agefi, Huawei France n’avait pas encore réagi officiellement vendredi matin à ces déclarations.

La Commission définit les fournisseurs à risque comme les équipementiers susceptibles d'être soumis à l’ingérence d’un pays tiers sur les renseignements et la sécurité des données.

L’Europe est sous pression des États-Unis pour exclure ces entreprises chinoises accusées de permettre des activités d’espionnage pour le compte de Pékin. Dès 2019, Washington a déjà interdit la vente d'équipements de cinq fournisseurs chinois, dont Huawei et ZTE.

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