
Bpifrance vend 2,5% de Nexans et fait baisser le titre

La banque publique d’investissement Bpifrance a annoncé vendredi avoir cédé 2,5% du capital du fabricant de câbles Nexans, dans le cadre d’un placement privé par voie de construction accélérée d’un livre d’ordres réservé aux investisseurs qualifiés.
La transaction a consisté en la vente de 1,09 million d’actions Nexans, pour un montant total proche de 125 millions d’euros, soit environ 115 euros. Jeudi soir, l’action Nexans a clôturé à 117,20 euros. Bpifrance a ainsi vendu ces actions avec une décote de moins de 2% par rapport au dernier cours de Bourse avant l’annonce.
Vendredi, l’action Nexans a reflué de 4,5%, à 111,90 euros. Elle perd désormais 24% sur son record historique inscrit en séance le 29 octobre dernier à 147 euros mais gagne encore plus de 50% sur un an et son prix a plus que triplé au cours des cinq dernières années.
A lire aussi: Après Ipsos, le fonds Lac1 de Bpifrance approche de la fin de son déploiement
Objectifs 2028
«Bpifrance continuera à soutenir activement l'équipe de direction de Nexans dans la poursuite de sa stratégie de création de valeur» et «confirme son intention de rester un actionnaire de référence et un partenaire de long terme de la société, qu’elle accompagne depuis plus de quinze ans», a indiqué Bpifrance dans un communiqué. «A l’issue de l’opération, Bpifrance détiendra 5,2% du capital social de Nexans et conservera son représentant au conseil d’administration», a-t-elle ajouté. La banque publique s’est par ailleurs engagée à conserver sa participation résiduelle pendant 180 jours.
Contactée par l’agence Agefi-Dow Jones, une porte-parole de Nexans n’a pas souhaité pas commenter ces informations.
L’allègement de Bpifrance au capital de Nexans intervient après que le câblier a présenté mercredi des objectifs financiers ambitieux pour les quatre prochaines années. Le groupe prévoit notamment pour 2028 un excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté de 1,15 milliard d’euros, plus ou moins 75 millions d’euros. Il prévoit que cet indicateur atteindra 600 millions à 840 millions d’euros cette année.
Plus d'articles du même thème
-
Siemens renforce sa présence dans les logiciels industriels
L’acquisition de l’américain Dotmatics pour 5,1 milliards de dollars sera principalement financée par une baisse de sa participation dans ses filiales cotées en Bourse. -
Le directeur du fonds souverain russe pourrait se rendre aux Etats-Unis
Kirill Dmitriev serait attendu à Washington pour échanger avec l’administration Trump. -
Le fonds norvégien mise 1,4 milliard d’euros sur l’éolien en Mer du Nord
L’investisseur souverain fait affaire avec l’énergéticien RWE pour prendre une participation de 49% dans deux projets en construction.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions