
Bouygues veut retirer Colas de la Bourse

Alors que Rothschild & Co s’apprête à quitter la cote et qu’EDF a été nationalisé ce printemps, l’hémorragie se poursuit à la Bourse de Paris.
Le 18 septembre, Bouygues a annoncé son intention de lancer une offre publique de retrait suivie d’un retrait obligatoire de sa filiale Colas qu’il détient à 96,8% (et 98,04% des droits de vote). Le groupe de BTP et de télécoms propose 175 euros par action aux minoritaires, représentant une prime de 54,2% sur le cours de clôture du titre Colas le 15 septembre. L’action est suspendue pour la séance du 18 septembre et reprendra les négociations le lendemain.
Le conseil d’administration a composé un comité ad hoc composé majoritairement d’administrateurs indépendants pour examiner cette offre. En tant qu’expert indépendant, le cabinet Ledouble rendra également un rapport.
Compte tenu des seuils nécessaires à la mise en œuvre d’un retrait obligatoire, situés à 90% du capital et 90% des droits de vote, Bouygues ne devrait pas avoir de difficultés à mener à bien son projet.
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Nouvelle direction
«Le projet de retirer Colas de la cote manifeste notre intention de simplifier les modes de fonctionnement et de reporting», a indiqué dans le communiqué Olivier Roussat, directeur général de Bouygues.
«Dans le prolongement de cette opération de retrait», Colas va par ailleurs dissocier les fonctions de président et directeur général. Frédéric Gardès quitte son poste de PDG car «les conséquences à son égard du projet de retirer Colas de la cote, d’une part, et de la modification des modalités d’exercice de la direction générale de la Société, d’autre part, ne correspond[e] pas à ses attentes personnelles», indique la société dans son communiqué.
Pascal Grangé est nommé président non exécutif du groupe et Pierre Vanstoflegatte devient directeur général.
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