
Après des profits record, Pernod Ricard poursuit ses rachats d’actions

Le groupe de spiritueux Pernod Ricard a annoncé jeudi un nouveau programme de rachat d’actions d’au moins 500 millions d’euros après avoir vu ses ventes et ses bénéfices bondir à de nouveaux records au cours de l’exercice clos fin juin.
Le propriétaire du whisky Jameson, de la vodka Absolut et du cognac Martell a pour la première fois de son histoire dépassé la barre des 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur l’exercice écoulé, grâce à une forte demande sur ses principaux marchés et à la levée des restrictions sanitaires en Europe et aux Etats-Unis.
Le chiffre d’affaires de l’exercice 2021-2022 s’est établi à 10,70 milliards d’euros, en hausse de 21% en données publiées et de 17% à taux de change et périmètre constants.
Pernod Ricard a précisé avoir augmenté ses prix sur tous les marchés, d’un pourcentage ‘mid single digit’ (proche de 5%, ndlr).
Le résultat opérationnel courant a également franchi une barre symbolique, s'établissant à 3,02 milliards d’euros, soit une hausse de 25% sur un an.
Hausse du dividende
Le résultat net, part du groupe, a bondi de 53% sur un an, à 1,99 milliard d’euros. Outre la performance opérationnelle, il a bénéficié d’une baisse des frais financiers et d’un effet de change positif, a précisé Pernod Ricard dans un communiqué.
Selon un consensus établi par Factset, les analystes anticipaient en moyenne un bénéfice net de 2,06 milliards d’euros, un résultat opérationnel courant de 2,97 milliards d’euros et un chiffre d’affaires de 10,56 milliards d’euros.
Pernod Ricard proposera un dividende de 4,12 euros par action lors de la prochaine assemblée générale, contre 3,12 euros au titre de l’exercice précédent.
Il prévoit également de poursuivre ses rachats d’actions, avec un programme de 500 millions à 750 millions d’euros qui sera déployé au cours de l’exercice 2022-2023.
Pour cet exercice qui s’achèvera en juin 2023, Pernod Ricard s’attend à une «croissance dynamique et diversifiée du chiffre d’affaires» et affirme avoir enregistré un «bon démarrage au premier trimestre».
Le groupe augmentera ses dépenses d’investissement, à environ 7% du chiffre d’affaires, ainsi que ses stocks stratégiques d’eau de vie afin de «soutenir la croissance future».
Il devra cependant composer au cours des prochains mois avec une base de comparaison moins favorable et une inflation élevée rognant le pouvoir d’achat des ménages.
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